Santé Science
Santé Science » Symptômes » Opacification du cristallin

Opacification du cristallin

Qu’est ce que l’opacification du cristallin ? Quels sont ses principaux facteurs de cause ? Quels sont ses symptômes ? Comment la traiter ? Cet article fournit plus d’informations sur cette maladie oculaire. Attention, les informations qu’il contient ne substituent aucunement aux conseils d’un médecin.

Présentation de l’opacification du cristallin

opacification du cristallin
Opacification du cristallin, ou cataracte, est due à un changement au niveau de la structure et des composants du cristallin

L’opacification du cristallin, également connue sous le terme de cataracte, survient à la suite d’un changement au niveau de la structure et des composants du cristallin. Il en résulte un durcissement de cette lentille oculaire qui se traduit par une altération progressive de l’acuité visuelle. Le cristallin ne parvient plus à transmettre correctement la lumière reçue à la rétine.

Suivant le type de cataracte, l’affection peut être partielle ou totale. Elle peut, en outre, toucher toute catégorie d’âge, y compris les jeunes enfants. Il s’agit d’ailleurs de l’une des plus grandes causes de cécité à l’échelle mondiale, en première place dans les pays en développement, et en troisième dans des pays comme le Canada.

Causes de l’opacification du cristallin

Nombreux sont les causes pouvant contribuer à la survenue d’une cataracte.

– Secondaire à une grave affection oculaire dont myopie sévère, glaucome, décollement de la rétine ;
– Malformation congénitale ;
Infection de la mère durant la grossesse dont toxoplasmose, syphilis, herpès ;
– Certaines maladies dont diabète, troubles du métabolisme ;
– Certaines maladies héréditaires dont trisomie 21, trisomie 18, trisomie 13, syndrome de Turner ;
– Certaines maladies cutanées dont eczéma, kératose ;
– Corticothérapie de longue durée ;
– Malnutrition ;
Déshydratation ;
– Exposition fréquente aux rayons ultraviolets du soleil ;
– Exposition à une forte chaleur, qui peut conduire à un durcissement des protéines du cristallin, phénomène comparable à celui du blanc d’œuf qui durcit une fois que celui-ci est cuit ;
– Irradiation ;
– Exposition aux rayons X ;
– Effets cumulés des radicaux libres qui finissent par dénaturer les protéines du cristallin ;
– Traumatismes, contusion, plaies oculaires, blessure par courant électrique peuvent conduire à un gonflement et à la perte de transparence des fibres du cristallin ;
– Mauvaise hygiène de vie dont tabac, alcool, drogue ;
– Hérédité ;
– Âge.

Manifestations de l’opacification du cristallin

La survenue d’une cataracte est reconnaissable par certains signes.

– Affaiblissement progressif de l’acuité visuelle ;
– Altération uniquement de la vision de loin dans les débuts ;
– Photophobie ;
– Vision floue avec impression de brouillard notamment si l’affection se loge au centre du cristallin ;
– Vision double ou diplopie ;
– Pupille prenant une couleur grise.

Les formes de cataracte peuvent, en outre, être classées selon certaines caractéristiques.

– Forme nucléaire ou sclérose nucléaire qui touche le centre même de la lentille. Dans tel cas, la vision de loin est plus altérée que celle de près ;
– Forme corticale qui affecte la couche externe de la lentille. Cette forme s’accompagne d’une vision nocturne floue et des éblouissements ;
– Forme postérieure, lorsque l’atteinte s’est développée dans la partie arrière du cristallin ;
– Forme congénitale, pouvant concerner les jeunes enfants ;
– Forme mature due à l’opacification des protéines du cristallin.

Traitements de l’opacification du cristallin

Une cataracte est traitée par voie chirurgicale qui consiste à retirer le cristallin opacifié et à le remplacer par un autre artificiel. Les autres remèdes connus consistent surtout à prévenir la survenue de cette pathologie.

– Diverses études reconnaissent que protéger les yeux avec des lunettes de soleil dès l’enfance peut réduire le risque de cataracte plus tard. Ceci permet, en effet, de se protéger des rayons ultraviolets néfastes pour la santé des yeux (1) ;
Une consommation quotidienne d’antioxydants en quantité raisonnable est connue comme pouvant inhiber les effets cumulés des radicaux libres, premières causes de vieillissement des tissus de l’organisme. Les fruits et les légumes constituent les meilleures sources d’antioxydants, d’où la nécessité de privilégier leur consommation. La baie de goji, entre autres, renferme un bon nombre de nutriments dont de la vitamine C et des flavonoïdes en grande quantité, pouvant neutraliser la dégradation oxydative de diverses façons (2) ;
– Une étude avance les vertus du Maca comme présentant non seulement une action antioxydante plus efficace que celle de la vitamine C mais également un effet protecteur contre les rayons UV (3). D’autres observations cliniques sont toutefois essentielles avant de confirmer cette qualité thérapeutique ;
– Une autre étude met en évidence l’action antioxydante de la mélatonine (4), une hormone naturellement présente dans l’organisme mais qui peut également être acquise par la consommation de certains végétaux dans des fruits, des céréales et des noix (5). Des extraits en gélules de mélatonine sont également disponibles sur le marché. Le peu d’études observationnelles ne permet pas pour le moment de confirmer la réelle efficacité de cette molécule naturelle sur cette pathologie ;
– En cas de kératose dont la parakératose séborrhéique, une étude avance les bienfaits de l’huile de bourrache qui peut aider à améliorer la structure cutanée et son hydratation (6). Le manque de données scientifiques ne nous permet pas pour l’heure actuelle de confirmer cette vertu médicinale.

Le traitement de cette maladie oculaire relève uniquement de la compétence d’un ophtalmologue. Il est conseillé de consulter rapidement ce spécialiste dès l’apparition des premiers symptômes pour éviter les complications.

Références

(1) Sliney DH, « UV radiation ocular exposure dosimetry », Doc Ophthalmol, vol. 88, no 3-4, 1994.
(2) XM. Li, YL Ma, XJ Liu, « Effects of theLycium barbarumpolysaccharides on age-related oxidative stress in aged mice », Journalof Ethnopharmacology,vol. 111,‎ 2007, p. 504-511, 28.
(3) Pari K, Sundari CS, Chandani S, Balasubramanian D. « β-Carbolines that accumulate in human tissues may serve a protective role against oxidative stress.», J Biol Chem. 2000;275:2455–62.
(4) Korkmaz A, Reiter RJ, Topal T, Manchester LC, Oter S, Tan DX, « Melatonin : an established antioxidant worthy of use in clinical trials. » Med. n o , vol. Mol. 15, 1-2, 2009.
(5) Reiter RJ, Manchester LC, Tan DX. Melatonin in walnuts : Influence on levels melatonin and total antioxidant capacity of blood. Nutrition 2005 . Sep;21(9):920-4.
(6) Tollesson A, Frithz A. Borage oil, an effective new treatment for infantile seborrhoeic dermatitis. Br J Dermatol. 1993 Jul;129(1):95. Étude mentionnée et résumée dans : Chandler Frank (Ed.) Herbs – Everyday Reference for Health Professionals, Canadian Pharmacists Association and Canadian Medical Association, 2000,