Santé Science
Santé Science » Symptômes » Péricardite

Péricardite

Qu’est ce que la péricardite ? Quelles sont ses principales causes ? Comment se manifeste-t-elle ? Comment la traiter ? Pour tout savoir sur cette maladie inflammatoire, vous êtes invités à parcourir les lignes de cet article. Attention, celui-ci est purement informatif, ne pouvant pas substituer aux conseils d’un médecin.

Présentation de la péricardite

Péricardite, inflammation de la membrane qui enveloppe du cœur
Péricardite, inflammation de la membrane qui enveloppe du cœur

La péricardite est une pathologie qui se caractérise par l’inflammation de la membrane contenant le cœur appelée péricarde. Suivant le cas, elle peut être d’origine infectieuse ou non et se manifester avec un épanchement péricardique, c’est-à-dire d’une accumulation de fluide entre le cœur et le péricarde. Elle peut, en outre, être accompagnée d’une inflammation du myocarde.

Cette affection se reconnait principalement par la douleur intense qu’elle provoque dans la poitrine. Dans la plupart des cas, elle reste sans gravité si une prise en charge adaptée est débutée précocement. Quant à sa prévalence, l’inflammation du péricarde peut toucher à tout âge mais le plus souvent chez les adultes. Les hommes semblent, en outre, être plus concernés que les femmes.

Causes de la péricardite

Certains facteurs sont souvent avancés comme pouvant être à l’origine d’une inflammation du péricarde.

Infection notamment virale (dont par des adénovirus, entérovirus) et plus rarement mycosique (telle que par des Candida) et bactérienne (comme en cas de tuberculose, de sepsis) ;
– Certaines pathologies auto-immunes dont lupus érythémateux disséminé, polyarthrite rhumatoïde, sclérose en plaque ;
– Exposition à un allergène en cas d’allergie ;
Infarctus du myocarde ;
Insuffisance rénale ;
Cancer ;
– Suite à un accident, un choc, un traumatisme ayant affecté la poitrine et conduit à un épanchement de sang dans le péricarde ;
– Sans cause évidente dans plus de 80% des cas. Une perturbation du système immunitaire est alors souvent avancée. Le risque de récidive est très élevé dans ces formes dites idiopathiques.

Manifestations de la péricardite

Manifestations de la péricardite : douleur soudaine, fatigue, dyspnée, toux fréquente, ...
Manifestations de la péricardite : douleur soudaine, fatigue, dyspnée, toux fréquente, …

Une inflammation du péricarde peut être reconnue par certains symptômes.

– Douleur soudaine, prolongée et intense dans la poitrine, pouvant irradier dans l’épaule gauche. Elle est exacerbée à l’inspiration et en position couchée sur le dos ;
– Infection virale récente ;
Fièvre ;
Dyspnée ;
Nausées ;
– Importante fatigue ;
– Toux fréquentes ;
– Diminution de la tension artérielle dans des cas graves ;
– Augmentation du volume du foie ;
– Gonflement de la veine jugulaire (localisée dans le cou) dû à une insuffisance cardiaque ;
Gonflement des jambes ou de l’abdomen.

L’une des plus graves complications de cette maladie est son évolution vers une inflammation de tout le myocarde. Elle peut en outre être à l’origine d’une thrombose qui peut, à son tour, susciter d’autres maladies cardiovasculaires plus dangereuses telles qu’un accident vasculaire cérébral, une embolie pulmonaire ou un infarctus.

Traitements de la péricardite

Certains remèdes sont souvent recommandés pour prendre en charge des cas d’inflammation du péricarde.

– Selon diverses études, l’acide salicylique figure parmi l’un des traitements les plus efficaces en cas de péricardite (1). Il est principalement reconnu pour ses propriétés anti-inflammatoires, anti-douleurs et antipyrétiques. D’où son usage et de celui de ses dérivées (dont l’aspirine ou acide acétylsalicylique) dans un bon nombre de médicaments de synthèse ;
– Depuis des années, l’écorce et les feuilles du Saule blanc (Salix Alba) ont été utilisés comme remèdes en cas d’inflammation et également en cas de douleurs ou d’état fébrile. Telle action s’explique notamment par l’acide salicylique que cette plante synthétise. C’est d’ailleurs de ses écorces que cet acide a été isolé dans ses débuts (2). D’autres études cliniques sont toutefois essentielles avant de confirmer ces qualités thérapeutiques ;
– Les extraits de reine-des-prés (Filipendula ulmaria) renferment également un acide très proche de l’acide salicylique (3) et sont même reconnus depuis des décennies pour leur action anti-inflammatoire. Les données scientifiques manquent encore cependant pour confirmer les bienfaits de ces molécules ;
– En cas d’inflammation telle que celle du péricarde, certaines études préconisent un régime dit anti-inflammatoire. Celui-ci consiste notamment à réduire au minimum la consommation de produits d’origine animale, dont notamment la graisse et les viandes, ainsi que des aliments transformés au profit des produits d’origine végétale (4). Ces derniers incluent les céréales, les fruits, les légumes ainsi que les noix. Tel régime peut à la fois prévenir la survenue de différentes maladies inflammatoires et aider le corps ainsi que les défenses immunitaires à faire face aux changements ;
– Quelques études scientifiques reconnaissent, en outre, les vertus anti-inflammatoires et anti-oxydants de la curcumine, un des principes actifs du curcuma (5). Il est souvent recommandé d’associer cet antioxydant à la bromélaïne pour améliorer son absorption par l’organisme. Toutefois, son utilisation en cas d’inflammation du péricarde semble encore peu connue.

Il est impératif de consulter immédiatement un médecin, si ces symptômes se présentent. Seul ce professionnel de santé peut confirmer qu’il s’agit réellement d’une péricardite et prescrire le traitement adapté.

Références

(1) Imazio M., et al., « Day-hospital treatment of acute pericarditis: a management program for outpatient therapy.», J Am Coll Cardiol. 2004.
(2) Magendie F et Gay-Lussac J. « Rapport fait à l’Académie Royale des Sciences sur le mémoire de M. Leroux, sur l’analyse de l’écorce de saule et à la découverte d’un principe immédiat propre à remplacer le sulfate de quinine.», J. Chim. Med. Pharm. Toxicol. Vol6. Mai 1830.
(3) Gerhardt C., « Untersuchungen über die wasserfreien organischen Säuren », Liebigs Annalen, vol. 87, no 2, 1853.
(4) Weil, A. « Healthy Aging : A lifelong guide to your physical and spiritual well-being.», Éditions Knopf. New York, 2005.
(5) Menon V. et al, « Antioxidant and anti-inflammatory properties of curcumin.», Adv Exp Med Biol. 2007.