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Inflammation

Qu’est ce que l’inflammation ? Quelles sont ses principales causes ? Comment se manifeste-t-elle ? Comment la traiter ? Pour en savoir plus sur le sujet, n’hésitez pas à parcourir cet article. Il est à  noter que ces informations ne peuvent pas remplacer l’avis d’un professionnel de santé.

Présentation de l’inflammation

L'inflammation est la réponse de l'organisme face à une menace
L’inflammation est la réponse de l’organisme face à une menace

L’inflammation ou réaction inflammatoire est une réponse de l’organisme face à une menace d’origine extérieure ou intérieure. Il s’agit d’une réaction de défense normale et bénéfique du système immunitaire pour préserver l’intégrité du soi et donc de neutraliser tout agent identifié comme étant pathogène. Suivant le cas, elle peut être localisée en un point, là où l’agression s’est produite, ou affecter tout le corps altérant alors l’état général du sujet. Elle est, en outre, normalement aiguë mais peut toutefois être chronique dans certains cas, pouvant alors durer des mois, voire des années.

Quelle que soit sa forme, ce processus réactionnel peut être reconnu par la chaleur et la douleur qu’il engendre. Les atteintes localisées se manifestent également par une rougeur et un gonflement plus ou moins important de la lésion.

Causes de l’inflammation

Une réaction inflammatoire peut être due à un bon nombre de facteurs. Parmi ceux-ci, il y a entre autres :

Infections virales, bactériennes, ou mycosiques ;
– En cas de coupure, blessure, abrasion ;
– Suite à une brûlure, gelure ;
– En cas d’irritation ;
– En cas d’entorses, fractures ;
Ecchymoses ;
– Déchirure d’un muscle ;
– Après une intervention chirurgicale ;
– Présence d’un corps étranger telle qu’une écharde, une épine ;
– Après une morsure ou une piqûre d’insectes, d’araignées entre autres ;
– Dysfonctionnement d’un organe, d’un tissu ;
– En cas de néoplasie notamment maligne et cancer ;
– Lors d’une réaction allergique ;
– Maladies auto-immunes dont la polyarthrite rhumatoïde, diabète sucré (type 1), sclérose en plaques, lupus érythémateux.

D’autres facteurs peuvent en outre conduire à une chronicité de ce symptôme.

– Exposition prolongée au facteur d’agression tel que l’alcool en cas de cirrhose, tabac lors d’une maladie de Crohn ;
– Persistance de l’agent infectieux comme en cas de tuberculose ;
– Surpoids et obésité qui favorisent les réactions inflammatoires au niveau des tissus graisseux ;
– Pollution ou exposition quotidienne à des substances irritantes qui peuvent entretenir une inflammation des voies aériennes ;
– Sédentarité ;
– Un mauvais régime alimentaire ;
– Changement du microbiote ou de la flore de l’organisme.

Manifestations de l’inflammation

Manifestations de l'inflammation : rougeur, douleur, sensation de chaleur, tuméfaction locale, ...
Manifestations de l’inflammation : rougeur, douleur, sensation de chaleur, tuméfaction locale, …

Une réaction inflammatoire peut être reconnue par certains signes caractéristiques.

– Chaleur au niveau de la zone lésée ;
– Rougeur ;
– Douleur pulsative ;
– Tuméfaction locale ;
– Impotence fonctionnelle ;

En cas de réaction inflammatoire généralisée, il peut y avoir :

Fièvre avec hausse de la température du corps. Dans certains cas, il peut y avoir à l’inverse une hypothermie importante ;
– Sueur froide ;
– Affaiblissement ;
– Malaise ;
– Accélération de la respiration ;
– Accélération du rythme cardiaque.

Traitements de l’inflammation

Bien que normalement bénéfique pour la santé, une réaction inflammatoire peut nécessiter dans certains cas une prise en charge, notamment si elle est chronique ou à l’origine d’une importante impotence fonctionnelle. Divers traitements peuvent être adoptés à cet effet.

– Lors d’une expérience menée sur plus de 200 sujets, il a pu être démontré que réduire la consommation quotidienne de calories peut faire baisser significativement les réactions inflammatoires de l’organisme (1). Une alimentation riche en graisse animale et en sucre peut à l’inverse les aggraver voire favoriser leur chronicité (2) ;
– Diverses études s’accordent sur l’effet anti-inflammatoire de la curcumine, le principe actif du curcuma (3). Cette même molécule est également avancée dans d’autres études comme pouvant aider à ralentir le développement de cellules cancéreuses (4). Des études complémentaires sur l’homme restent toutefois nécessaires pour confirmer ces propriétés ;
– Lors d’une expérience menée sur des rats, il a été montré que le gingembre (Zingiber Officinale) possède également des actions anti-inflammatoire et anti-cancéreuse (5). Par manque d’études cliniques sur l’homme, il est encore trop tôt pour confirmer ces actions ;
– D’après une observation scientifique, la quercétine d’une part et le resvératrol d’autre part, peuvent agir comme des anti-inflammatoires cérébraux. Cette propriété peut être utilisée pour protéger le cerveau lors de certaines pathologies dont celles de Parkinson et d’Alzheimer (6). Les preuves scientifiques ne sont pas encore suffisantes pour conclure sur l’efficacité de ces molécules ;
En cas d’inflammation du foie, telle que lors d’une cirrhose due à une forte consommation d’alcool, une étude avance les bienfaits de la silymarine, un complexe hépato-protecteur contenu dans le chardon-marie. Celle-ci est connue pour sa capacité à stimuler la fonction hépatique et à régénérer les tissus endommagés (7) ;
Lors des réactions inflammatoires affectant les articulations, certaines publications mettent en évidence l’efficacité de l’usage de l’harpagophytum. Ceci s’explique par l’harpagoside que cette plante contient, une molécule capable d’inhiber la sécrétion de prostaglandine, une enzyme qui intervient dans le mécanisme inflammatoire (8).

Seul un médecin est capable de déterminer les causes de l’inflammation et de prescrire un traitement au patient. Il est préférable de demander un avis médical si vous présentez ces symptômes.

Références

(1) Ravussin, E., « Un essai contrôlé randomisé de 2 ans sur la restriction calorique chez l’Homme : Faisabilité et effets sur les prédicteurs de l’état de santé et de la longévité.», J Gerontol A Biol Sci Med Sci., 2015.
(2) Buyken AE, et al., (EN) « Association entre la qualité des glucides et les marqueurs inflammatoires: Revue systématique des études observationnelles et interventionnelles.», Review article, Am J Clin Nutr. 2014.
(3) Basnet P, et al., « Curcumin : An Anti-inflammatory Molecule from a Curry Spice on the Path to Cancer Treatment.», Review article, Molecules. 2011.
(4) Chadalapaka G., et al., « Curcumin Decreases Specificity Protein Expression in Bladder Cancer Cells.», Cancer Res. 2008.
(5) Habib SH., et al., « Ginger Extract (Zingiber Officinale) has Anti-Cancer and Anti-Inflammatory Effects on Ethionine-Induced Hepatoma Rats.», Clinics. 2008 December.
(6) Bureau G, et al., « Le resvératrol et la quercétine, deux polyphénols naturels, capables de réduire la mort cellulaire neuronale apoptotique induite par la neuroinflammation.», J Neurosci Res. 2008
(7) Velussi M et al. « Long Term Treatment with an Antioxidant Drug (silymarin) is Effective on Hyperinsulinemia, Exagenous Insulinneed and Malondialdehyde Levels in Cirrhotic Diabetic Patients.», J Hepatol, 1997.
(8) Gagnier J et al., « Harpagophytum Procumbens for Osteoarthritis and Low Back Pain : A Systematic Review.», BMC Complement Altern Med, 2004.