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Tuberculose

Qu’est ce que la tuberculose ? Quelles sont ses principales causes ? Comment se traduit cette maladie infectieuse ? Quels sont les traitements avancés par la science ? Cet article fournit plus d’informations à ce sujet. Notons que ces dernières ne remplacent en rien un avis médical.

Définition de la tuberculose

Tuberculose, infection bactérienne due à la présence de bacille de Koch
Tuberculose, infection bactérienne due à la présence de bacille de Koch

La tuberculose est une infection bactérienne due à Mycobacterium tuberculosis également connu sous le nom de bacille de Koch. Il s’agit d’une bactérie très résistante à l’air et aux poussières et qui se transmet d’un individu à un autre par voie aérienne. L’infection touche le plus fréquemment les poumons, mais d’autres parties du corps peuvent également en être affectées dont les méninges, les os et les articulations, la peau, l’appareil uro-génital et les ganglions.

Hautement contagieuse, cette maladie figure parmi les principales causes de mortalité partout dans le monde. Plus d’une dizaine de millions de personnes sont aujourd’hui estimées être atteintes de cette infection dont 10% sont tous des enfants. La mortalité, elle, s’élève à moins de 2 millions de personnes par an soit environ 4 000 personnes par jour, dont plus de 90% d’entre eux sont tous regroupés dans les pays en développement et à revenu intermédiaire. Bien que le nombre de cas recensés ait beaucoup baissé depuis quelques décennies, l’apparition de la forme multirésistante de la maladie constitue un danger pour la sécurité sanitaire.

Causes de la tuberculose

De nombreuses circonstances sont connues comme pouvant être à l’origine de la transmission d’un sujet à l’autre du Mycobacterium tuberculosis, la bactérie responsable de cette maladie infectieuse. Parmi celles-ci, il y a entre autres :

– Inhalation des bacilles projetés par une personne infectée lors d’un toux, d’un éternuement, d’un crachat ;
– Partage de la même chambre ou pièce avec une personne infectée ;
– Logements étroits et dont les conditions sont peu favorables à la santé (aération et ensoleillement souvent insuffisants, humidité élevée, poussières) ;
– Bureaux, ateliers ou autres espaces de travail partagés par plusieurs personnes ;
– Endémie de la maladie dans un pays ;
– Personnel médical côtoyant des patients infectés ou des laborantins manipulant des bactéries et n’ayant pas pris les mesures préventives nécessaires ;
– Mauvaises habitudes de vie et hygiène telles que crachats, poussières, saletés dans les rues, près des logements ;

Certains facteurs sont, en outre, avancés comme pouvant favoriser la progression de l’infection en maladie.

– Déficience du système immunitaire comme lors de la prise d’immunosuppresseurs, d’une infection au VIH Sida, chez les jeunes enfants, chez les personnes âgées ;
– Certaines maladies telle qu’un cancer, une atteinte rénale, le diabète ;
– Carence alimentaire telle qu’en cas de malnutrition, de famine, en période de guerre ou de sécheresse ;
– Mauvaise hygiène de vie dont notamment le tabagisme qui est connu comme favorisant la progression de la maladie ;
– Tenues vestimentaires inadéquates durant la saison froide, notamment ceux qui laissent la poitrine et les jambes peu couvertes.

Symptômes de la tuberculose

Symptômes de la tuberculose : toux, fébricule, dyspnée, douleur au niveau de la poitrine, ...
Symptômes de la tuberculose : toux, fébricule, dyspnée, douleur au niveau de la poitrine, …

Une infection tuberculeuse peut être :

– Inactive lorsque les défenses immunitaires de la personne infectée sont à même de maitriser la présence de l’agent pathogène dans l’organisme. Dans tel cas, il n’y a ni développement de la maladie, ni manifestation de symptômes. Le sujet n’est pas, en outre, contagieux ;
– Active dont les premiers symptômes peuvent, selon le cas, apparaître après un laps de temps plus ou moins long après la contamination.

En cas d’activation, la maladie peut évoluer en 2 phases :

– La primo-infection correspondant à la première réaction immunitaire face à la multiplication bactérienne. Cette phase peut être asymptomatique notamment chez l’adulte, mais une perte de poids ou des douleurs thoraciques peuvent toutefois être observées dans certains cas. Elle peut aboutir à la guérison dans un bon nombre de cas.
– La maladie proprement dite qui est une complication de la première phase et dont la survenue et le plus souvent favorisée par une déficience immunitaire, la malnutrition ou une condition de vie précaire.
Une infection tuberculeuse peut, par ailleurs, prendre 3 formes :

Forme pulmonaire lorsque la maladie n’affecte que les poumons. Il s’agit du cas le fréquent ;
Forme extra-pulmonaire qui survient quand la bactérie parvient à atteindre d’autres parties de l’organisme et s’y multiplie. Parmi toutes les atteintes, les plus souvent rencontrées sont celles du rein, de la colonne vertébrale, des méninges, de la peau et des ganglions cervicaux ;
Forme disséminée caractérisée par une dissémination des agents pathogènes dans tout le corps.

Certains symptômes sont en outre caractéristiques d’une infection au Mycobacterium tuberculosis :

– Fébricule avec sudation survenant durant la nuit ;
Toux qui persiste au-delà de 3 semaines avec expectorations purulentes et sanguinolentes ;
– Affaiblissement et fatigabilité ;
– Anorexie ou diminution de l’appétit accompagnée d’une diminution du poids. Chez la gent féminine, il peut également y avoir une aménorrhée (ou une absence des règles) ;
Dyspnée et râles à la respiration annonçant un encombrement des voies aériennes ;
– Douleurs ressenties au niveau de la poitrine ;
– Tuméfaction et inflammation des ganglions lors d’une forme ganglionnaire de l’infection. L’adénopathie peut atteindre les 5 cm de diamètre ;
– Douleurs et gonflement au niveau de l’os ou de l’articulation affecté en cas d’une infection tuberculeuse ostéo-articulaire. Il y a également tuméfaction des ganglions lymphatiques de la zone infectée ;
– Raideur ressentie au niveau de la nuque associée à des nausées, voire des vomissements en cas d’atteinte des méninges ;
– Apparition d’ulcères, de papules, de nodules, de verrues, d’atteintes péri-orificielles ou d’érythème indurée selon le cas lors d’une tuberculeuse cutanée.

Traitements naturels de la tuberculose

À part l’antibiothérapie, certains remèdes sont également mis en évidence pour le traitement d’une infection tuberculeuse :

– Bonne hygiène : En cas de promiscuité avec des personnes infectées, il est conseillé d’adopter une bonne hygiène de vie telle que laver les mains fréquemment voire porter des masques si nécessaire ;
– Renforcer son immunité : Avoir une bonne défense immunitaire est essentielle tant pour prévenir que pour guérir d’une infection tuberculeuse. Il est à cet effet recommandé d’adopter une bonne hygiène alimentaire et de se reposer suffisamment. La pratique régulière d’activités physiques est également connue comme étant bénéfique pour le système immunitaire ;
– Sanatorium : Soigner les sujets tuberculeux dans un sanatorium constitue le premier remède reconnu et utilisé pour la prise en charge de cette maladie infectieuse. Il présente les bienfaits d’être à la fois efficace, sans effet secondaire et sans risque de développer une forme résistante de l’infection tel qu’il est le cas lors d’une antibiothérapie mal suivie ou inadéquate. Les soins donnés aux malades dans un sanatorium associent à une bonne hygiène alimentaire, le soleil, l’air frais et un repos complet (1) ;
– Klamath : Une étude avance l’efficacité du klamath pour booster l’immunité grâce à son action sur la fonction des cellules de défenses qui se trouvent en première ligne dans le système immunitaire. La dose journalière prescrite pour son usage est l’équivalent de 1 à 3 g (2). Des études complémentaires restent toutefois nécessaires pour confirmer l’efficacité de ce remède sur cette pathologie ;
– Ginseng : Diverses publications reconnaissent l’action tonique du ginseng et notamment du ginseng rouge ou hongsam, capable de renforcer le système immunitaire y compris chez des personnes affaiblies. Ceci s’explique par la haute teneur de ce rhizome en saponines qui lui confèrent des effets énergisants (3). L’effet de cette racine sur cette maladie reste encore à démontrer. Pour profiter de ses bienfaits, le dosage prescrit est l’équivalent de 1 à 2 g de ginseng rouge par jour ;
– Vitamine D : Lors d’un essai clinique, il a pu être montré que le recours à la vitamine D a favorisé la guérison des patients tuberculeux mis en observation. Le dosage prescrit lors de l’étude est de 9 microgrammes de la vitamine, 3 fois par jour, puis augmenter graduellement jusqu’à atteindre les 35 microgrammes à chaque prise (4) ;
– Cannelle et gingembre : Une publication affirme les bienfaits que peut apporter un remède à base de cannelle et de gingembre chez les sidéens tuberculeux. Le traitement consiste à boire 3 fois par jour une tisane préparée à base d’une tasse d’eau bouillante, d’1/2 cuillère à café de gingembres frais râpés et d’1/4 cuillère à café de cannelle ; cette dernière n’étant versée qu’une fois la tisane retirée du feu (5). Il nous faut toutefois plus de preuves avant de valider l’efficacité de ce traitement ;
– Pyridomycine : Pour la prise en charge de la forme résistante de cette infection, une étude met en avant l’efficacité de la pyridomycine. Il s’agit d’une antibiotique naturelle sécrétée par des bactéries inoffensives du sol, le Dactylosporangium fulvum et le Streptomyces pyridomyceticus, capables d’inhiber diverses espèces de Mycobacterium. Les auteurs de l’étude avancent, cependant, qu’il reste encore des recherches à faire avant que ce remède qui pourrait substituer l’usage des antibiotiques de synthèse puisse être utilisé en clinique (6).

Le traitement de cette maladie infectieuse est réservé aux professionnels de santé. N’hésitez pas à demander un avis médical si vous présentez ces symptômes.

Références

(1) Medici TC, « La tuberculose et l’idéal de l’habitat moderne.», Rev Md Suisse, 2003.
(2) Jensen GS, et al. Consumption of Aphanizomenon flos-aquae has Rapid Effects on the Circulation and Function of Immune Cells in Humans. A Novel Approach to Nutritional Mobilization of the Immune System. JANA 2000.
(3) Clauson KA et al. « Safety Issues Associated with Commercially Available Energy Drinks.» J Am Pharm Assoc 2003.
(4) « Cold Liver Oil and Tuberculosis.», BMJ PubMed December 2011.
(5) « Vivre au mieux avec le VIH Sida. Manuel sur les Soins et le Soutien Nutritionnels à l’Usage des Personnes vivant avec le VIH/Sida.», OMS, FAO, Rome 2003.
(6) Hartkoorn RC et al., « Towards a New Tuberculosis Drug : Pyridomycin – Nature’s isoniazid.», EMBO Molecular Medicine 2012.