Qu’est ce que la paranoïa ? Comment se présente ce trouble mental ? Quelles sont ses principales causes ? Quels sont ses principaux signes ? Est-il possible de le traiter de manière naturelle ? Découvrez ce que dit la science à son sujet dans cet article. Ce dernier est purement informatif et ne saura pas remplacer un avis médical.
Sommaire
Présentation de la paranoïa
La paranoïa est une psychose qui se manifeste par des troubles mentaux incluant des perturbations du comportement et des convictions de persécution. Le paranoïaque émet alors une suite d’arguments affirmant qu’il est victime de menace, de malveillance, d’exploitation provenant d’un tiers qui lui veut du mal. Ses affirmations suivent a priori une certaine logique mais qui relèvent finalement de ses illusions.
Le délire paranoïaque est, toutefois, à distinguer de la personnalité paranoïaque. Dans ce dernier cas, il s’agit d’un caractère plutôt que d’une maladie psychiatrique excluant les délires et les illusions. Il se caractérise notamment par une grande méfiance et des suspicions exagérées sans pour autant être pathologique. Ce caractère présente, cependant, de grande risque d’évoluer vers la paranoïa maladie.
Causes de la paranoïa
Certains facteurs sont avancés comme pouvant être à l’origine du délire paranoïaque. La plupart d’entre ceux-ci remontent à l’enfance du sujet.
– Difficulté à communiquer durant l’enfance ;
– Introversion ;
– Timidité ;
– Sujet ayant grandi sans sa mère et avec un père quasiment absent ;
– Angoisse, peur causées par la malveillance et la violence de l’entourage durant l’enfance ;
– Une vieille blessure narcissique qui n’a jamais été partagé et qui a rendu le sujet méfiant vis-à-vis de son entourage ;
– Traumatismes crâniens ;
– Prise de substances néfastes à l’organisme dont alcool, drogue ;
– Oxygénation du cerveau insuffisante ;
– Stress.
Manifestations de la paranoïa
Le paranoïaque peut être reconnu par certains comportements inhabituels qu’il peut manifester.
Durant l’enfance et l’adolescence,
– Enfant souvent agressif et jaloux des autres ;
– Sentiment d’insatisfaction de ses performances scolaires ;
– Exagération dans l’interprétation de la réalité et conviction que l’entourage le traite toujours injustement ;
– Autoritaire et refus absolu d’être contredit dans ses propos ;
– Introversion qui s’amplifie avec le temps ;
– Relation sociale difficile ;
– Fanatisme ;
– Aucune baisse de la capacité intellectuelle ;
À l’âge adulte,
– Orgueilleux, surestimant de façon maladive sa personne ;
– Méfiant, soupçonnant toute personne comme pouvant le nuire ou comploter contre lui. Il remet en question toute attitude à son égard ;
– Irascible et susceptible de manière démesurée, il ne peut concevoir aucune contestation, jugement ou critique de ses avis ou de sa personne ;
– Rancunier, vengeur. Il est capable de manigancer tout un piège pour humilier et confondre lesdits ennemis et persécuteurs. Le paranoïaque peut arriver jusqu’à des crimes dans des cas plus graves ;
– Extrêmement agressif. À cet effet, le paranoïaque va effectuer des gestes menaçants ou proférer des injures ;
– Perception faussée de la réalité ;
– Obséquieux vis-à-vis de ses dirigeants, dictateur envers ses subordonnés, et rival pour ses collègues ;
– En cas de relation en couple, le paranoïaque peut parfois idéaliser sa compagne, et parfois, elle est la personne la plus méprisable qui soit ;
– Toute personne tentant de le raisonner est considérée par le paranoïaque comme faisant partie du complot ;
– Toute preuve sur la fausseté de ses convictions est rejetée.
À part la persécution, le délire paranoïaque peut aussi être des délires :
– De jalousie : la moindre erreur de la part du partenaire est soupçonnée comme un signe d’infidélité ;
– D’érotomanie : conviction d’être aimé par une personne plus aisée que soi ;
– De filiation : conviction d’être d’une descendance noble ;
– De revendication : conviction d’avoir été victime d’un préjudice et qu’il doit alors faire apparaître la vérité au grand jour ;
– Sinistrose : conviction de ne pas avoir été prise en charge comme il le fallait lors d’un traitement, d’une procédure, d’un dédommagement ;
– De fanatisme : le paranoïaque se prend pour le défendeur et le messager d’une certaine cause.
Traitements de la paranoïa
Certains remèdes sont connus comme pouvant traiter cette forme de psychose.
– En cas de délires de persécution ou de jalousie, certaines études suggèrent le recours au jusquiame noire (Hyoscyamus Niger). Il s’agit d’un traitement utilisé surtout en homéopathie pour traiter différentes pathologies dont les délires paranoïaques, les sursauts durant le sommeil causés par des frayeurs, l’exhibitionnisme et autres (1). Par manque d’études cliniques sur l’homme, il est encore trop tôt pour confirmer l’efficacité de cette plante médicinale ;
– Une étude homéopathique avance les bienfaits du houx (Ilex Aquifolium) chez une personne qui a les pensées envahies par des suspicions, de la jalousie, de vengeance. En cas de difficulté à chasser de l’esprit des idées, des arguments, des pensées à tel point qu’ils deviennent de véritables tortures, la même étude recommande des fleurs de marronnier blanc (Æsculus Hyppocastanum). Pour préparer ces remèdes, il suffit de faire bouillir les fleurs pendant une trentaine de minutes dans de l’eau propre puis boire quelques gouttes dans de l’eau ou du lait selon ses préférences (2). L’effet de ce remède naturel reste encore à confirmer dans d’autres essais cliniques ;
– Selon d’autres études, par ailleurs, l’huile essentielle de genévrier (Juniperus communis ssp communis) peut aider à apaiser la colère et à traiter divers types de maladies psychiatriques dont des délires paranoïaques et les phobies (3). Plus d’essais cliniques restent toutefois nécessaires pour confirmer l’efficacité de ce remède.
Ces traitements sont purement à but informatif. Veuillez consulter un professionnel de santé si ces symptômes se présentent.
Références
(1) Allen T. Field, The encyclopedia of Pure Materia Medica
(2) Bach E., « Les douze guérisseurs et autres remèdes : La version définitive de 1941.», The Bach Center, 2011.
(3) Dr. Valnet J., « Aromathérapie.», Éditions Maloine.