Qu’est ce que la listériose ? Quels sont les facteurs qui en sont à l’origine ? Comment se manifeste-t-elle ? De quelle manière la traiter ? Pour plus d’informations sur ce sujet, n’hésitez pas à lire cet article. Son contenu est cependant purement informatif et ne peut pas être considéré comme un avis médical.
Sommaire
Présentation de la listériose
La listériose est une anthropozoonose, c’est à dire une pathologie des animaux vertébrés qui peut se transmettre à l’homme. Elle est due à une infection par une bactérie de petite taille, la Listeria monocytogenes. Du fait de ses différentes propriétés, notamment son caractère ubiquitaire et résistant, ce bacille peut dès lors se retrouver et contaminer divers endroits dont des sites de production ou de stockage de biens de consommation. Ce qui explique entre autre pourquoi il s’agit d’une des causes les plus récensées d’épidémies d’infection d’origine alimentaire.
Cette maladie est davantage rencontrée dans les pays du nord dont l’Europe, le Canada et les États-Unis. Selon certaines statistiques, elle affecterait plus de 1500 personnes chaque année et causerait la mort d’environ 60 personnes, tout âge confondu.
Causes de la listériose
Divers facteurs peuvent être à l’origine d’une contamination par la listéria.
– Manque d’hygiène alimentaire tant lors de la production, de la conservation que lors de la préparation des aliments ;
– Mode de conservation alimentaire favorisant la prolifération des bactéries. Il en est notamment le cas de la réfrigération ;
– Consommation de produit animal contaminé cru ou mal cuit tel que lait, œuf, viande, produit laitier, charcuterie ;
– Infection directe par contact fréquent avec des animaux contaminés. Une infection par voie respiratoire chez les personnes côtoyant de près des animaux est parfois suspectée. Il s’agit toutefois de cas rare ;
– Transmission de la bactérie de la mère infectée au fœtus ;
– Infection transmise par une personne contaminée ;
– Contamination des aliments par divers vecteurs dont les mouches, les tiques ;
– Contamination par des excréments d’animaux souillés.
Manifestations de la listériose
Un certain nombre de symptômes caractérisent une infection listérienne, dont la manifestation peut toutefois varier d’un sujet à l’autre.
– Maux de tête ;
– Confusion ;
– Prostration ou à l’inverse agitation ;
– Convulsion ;
– Fièvre accompagnée de frissons ;
– Gastroentérite ;
– Nausées ;
– Vomissements ;
– Méningo-encéphalite due à une atteinte du système nerveux central ;
– Septicémie ou infection grave et généralisée due à la présence de bactérie dans le sang ;
– Infection de l’appareil génital ;
– Infection de la peau ;
– Endocardite ou inflammation de l’enveloppe interne du cœur ;
– Péritonite ou inflammation de la membrane qui tapisse la face interne de l’abdomen et la partie externe des organes ;
– Fausse couche en cas de grossesse ;
– Atteinte pulmonaire et neurologique du nouveau né suite à une infection intra-utérine. Des affections cutanées peuvent également se présenter.
L’infection au listéria peut ne causer aucun symptôme chez certaines personnes. Elle peut cependant être très sévère voire mortelle chez d’autres dont notamment les âges extrêmes et les immunodéprimés.
En cas de grossesse, la maladie peut évoluer chez la mère avec de simples symptômes pseudo-grippaux mais s’avérer être dangereux pour le fœtus avec des risques de mort fœtale, d’accouchement prématuré et d’infections multiples du bébé.
Traitements de la listériose
Certains remèdes ont démontré leur efficacité lors de diverses études menées sur la L. monocytogenes.
– Parmi tous les traitements, la prévention reste la plus sûre. Elle consiste notamment en une hygiène rigoureuse des produits alimentaires telle qu’un lavage minutieux des fruits et légumes et une bonne cuisson des viandes, des œufs et du lait avant toute consommation. Il est aussi recommandé, surtout chez les personnes fragiles, d’éviter les aliments qui présentent des risques d’infection dont les charcuteries, les produits de mer, et les produits issus du lait cru comme certains fromages (1) ;
– Certaines études suggèrent la consommation d’acérola qui est reconnu pour son effet stimulateur sur l’immunité en cas d’infection. Ceci est notamment dû à la très haute teneur en vitamine C de ce fruit, soit 50 fois plus élevée voire plus que celle des oranges (2). L’efficacité de ce fruit à venir à bout de cette maladie doit être encore mise en évidence dans des études de plus grande envergure ;
– Le ginseng est également approuvé par divers scientifiques comme pouvant améliorer le système immunitaire et même l’état général en cas d’affaiblissement ou d’asthénie (3). Son effet contre cette pathologie reste toutefois à démontrer ;
– Divers essais cliniques ont mis de l’avant les propriétés antibactériennes que présente le guarana (4) ;
– Une étude menée sur des souris conclut, en outre, sur des effets protecteurs contre la lystéria qu’exercent des extraits de chlorella (5). Plus d’essais cliniques sur des humains sont essentiels pour confirmer l’efficacité de cette algue à cet égard.
Pour votre sécurité, n’adoptez aucun traitement sans l’avis d’un médecin. Si ces symptômes se présentent, il reste prudent de demander l’avis d’un professionnel de santé.
Références
(1) Prévention de la listériose chez les femmes enceintes, les patients immunodéprimés et les personnes âgées. Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire 1995 n°23.
(2) Visentainer, J. V., Vieira, O. A., Matsushita, M., and de Souza, N. E., « Physico-chemical characterization of acerola (Malpighia glabra L.) produced in Maringa, Parana State, Brazil.», Arch.Latinoam.Nutr. 1997;47(1):70-72.
(3) Blumenthal M, Goldberg A, Brinckmann J (Ed).Expanded Commission E Monographs, American Botanical Council, publié en collaboration avec Integrative Medicine Communications, États-Unis, 2000.
(4) Majhenič, L., Škerget, M.,& Knez, Ž., « Antioxidant and antimicrobial activity of guarana seed extracts.», 2007, Food Chemistry, 104(3), 1258-1268.
(5) Queiroz ML. & al., « Protective effects of Chlorella vulgaris in lead-exposed mice infected with Listeria monocytogenes.», Int Immunopharmacol. 2003 Jun;3(6):889-900.