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Sarcome

Qu’est ce que le sarcome ? Quels sont les facteurs à l’origine de sa formation ? Quels sont ses symptômes ? Comment peut-on le traiter ? Ce dossier présente ce qu’il faut savoir sur ce type de tumeur qui touche les tissus. Il faut souligner que les traitements qui y sont mentionnés ne peuvent pas remplacer des conseils médicaux.

Présentation du sarcome

sarcome
Sarcome, tumeur qui se développe aux dépens des cellules des divers tissus de soutien du corps

Le sarcome est le terme utilisé pour désigner un type de tumeur qui se développe aux dépens des cellules des divers tissus de soutien du corps. Selon le cas, il peut s’agir de tissu mou tel que muscle, tendon, vaisseaux, nerf, tissu adipeux. Les viscères dont l’estomac ou encore le gros intestin peuvent aussi être touchés. Certains types de sarcomes affectent, par ailleurs, les os et les cartilages.

Maligne, cette pathologie est une néoplasie capable de métastases, pouvant se propager rapidement en divers endroits de l’organisme via la circulation sanguine ou lymphatique. Une prise en charge précoce s’avère dès lors cruciale pour de meilleurs pronostics et moins de complications. Pour ce qui est de sa prévalence, ce type de cancer est plutôt rare, représentant moins de 1% des cas de cancer. Il peut cependant toucher aussi bien les hommes que les femmes et ce, à tout âge. Il se rencontre, en outre, le plus souvent au niveau des membres, du thorax et de l’abdomen.

Causes du sarcome

Certaines pathologies génétiques sont recensées comme étant à l’origine des sarcomes. Parmi celles-ci, les plus fréquemment rencontrées sont :

– Syndrome de Li-fraumeni caractérisé par une hausse du métabolisme mitochondrial, entraînant un risque de plus de 50% de développer un cancer vers la trentaine, et de 90% après la soixantaine ;
– Syndrome de Werner se traduisant par un vieillissement prématuré avec entre autres une perte ou un blanchiment des cheveux dès l’âge de 20 ans, un vieillissement de la voix et de la peau, des cataractes, ulcères cutanés, une ostéoporose ;
– Syndrome de Rothmund-Thomson, se manifestant entre autres par des lésions cutanées dont des érythèmes télangiectasiques qui peuvent être reconnus par une hyperpigmentation sur certaines zones du corps, accompagnés d’apparents vaisseaux et un amincissement cutané. Des anomalies des tissus osseux sont aussi observables lors de cette affection dont des malformations, voire absence même de certains os ;
– Syndrome de Gardner qui associe une polypose recto-colique (qui se caractérise par la présence d’une centaine de polypes ou excroissances dans le côlon) et d’autres tumeurs ;
– Maladie de Recklinghausen qui se traduit par des signes multisystémiques tels que des taches cutanées, des nodules dans l’iris, une déformation des os ;
– Maladie de Paget, une affection des os conduisant à l’apparition de structure osseuse moins résistante et hypertrophiée ainsi qu’à d’importants remodelages de l’architecture osseuse ;
– Pathologie des exostoses multiples reconnue par la formation de plusieurs tuméfactions au niveau des os ;
– Pathologie d’Ollier caractérisée par la croissance de nombreuses néoplasies aux dépens des cartilages.

À part des affections génétiques, d’autres facteurs peuvent également entraîner la survenue de ce type de cancer :

– Une accumulation de fluide au sein des tissus ;
– Une irradiation telle que dans le cadre d’une thérapie médicale ;
– Une infection d’origine virale dont à l’HHV 8 (Human Herpes Virus 8), VIH (virus du Sida) ;
– Une exposition à des substances chimiques comme le chlorure de vinyle, les pesticides, dioxine.

Symptômes du sarcome

Plus d’une cinquantaine de formes de sarcomes aux caractéristiques très diversifiées sont aujourd’hui connues. Chacune porte en général le nom de la partie de l’organisme au niveau de laquelle elle s’est développée.

Parmi les plus fréquentes, il y a notamment :

– Liposarcome se développant au sein des tissus graisseux ;
– Rhabdomyosarcome touchant les muscles striés
– Léïomyosarcome en cas d’atteinte d’un muscle lisse ;
– Fibrosarcome affectant les ligaments et les tendons ;
– Angiosarcome atteignant les vaisseaux ;
– Ostéosarcome touchant les os ;
– Chondrosarcome se formant sur les cartilages ;
– Sarcome de Kaposi affectant les vaisseaux sanguins, qui est causé par l’herpèsvirus 8 et favorisé par le VIH.

La présence de sarcomes peut, par ailleurs, laisser paraître certains symptômes. Dans le cas d’une atteinte des tissus mous, il peut se manifester :

– Une sensation de gêne qui tend à s’amplifier à mesure que la tumeur prenne du volume. Dans ses débuts, elle peut être totalement asymptomatique ;
– Une douleur qui provient en général de la compression des organes adjacents ou de l’atteinte d’un nerf ;
– Encombrement de la respiration ou de la déglutition en cas de développement de la néoplasie dans le thorax ;
– Ventre de plus grande taille si le cancer affecte la région abdominale ;
– Signes digestifs avec saignement.

En cas d’affection des tissus osseux, il peut y avoir :

– Une douleur inexplicable des os qui s’amplifie avec le temps. Une pression peut exacerber cette sensation ;
– Une bosse se formant au niveau des tissus osseux et qui prend progressivement du volume ;
– Un hématome qui persiste causé par une extravasation sanguine ;
– Des fractures spontanées.

Traitements naturels et classiques du sarcome

La prise en charge des sarcomes relève des compétences médicales hautement spécialisées et doit être débutée le plus tôt possible. Il peut s’agir d’une chimiothérapie, d’une radiothérapie ou d’une chirurgie selon le cas.
D’autres traitements peuvent, par ailleurs, aider à prévenir cette affection ou servir de remèdes adjuvants.

– Utilisation de préservatif masculin : À part l’abstinence, l’usage de préservatif masculin constitue le seul moyen d’éviter de développer la maladie de Kaposi dont l’herpès virus 8 en cause se transmet par voies sexuelles (1) ;
– Vitamine C : En cas de cancer, des études ont avancé que cette vitamine peut être utilisée, non comme traitement curatif mais pour inhiber la prolifération des cellules cancéreuses (2). Selon une observation américaine menée en 2008, cette vitamine n’est efficace pour réduire la croissance des néoplasies que si elle est injectée à forte dose par voie intraveineuse (3). Le dosage prescrit à cet effet dans une des publications est de 10 à 100 g (4) ;
– Curcuma : Diverses études s’accordent sur l’efficacité du curcuma pour ralentir le développement d’un grand nombre de formes de cancer. Connu depuis longtemps pour ses effets antioxydant, anti-inflammatoire, anti-cancéreux et anti-infectieux, cette plante semble être à même de réduire la formation de métastase et de favoriser la mort des cellules. Son usage ne doit toutefois pas être associé aux traitements habituels car peut neutraliser ceux ayant des effets oxydants. D’ailleurs, des études complémentaires restent toutefois nécessaires pour confirmer cette propriété. La dose journalière prescrite de ce remède est de 8 g chez l’adulte. (5)

Seul un médecin est apte à traiter correctement ce type de tumeur et en connaitre les causes. Donc, n’hésitez pas à demander un avis médical si ces symptômes se présentent.

Références

(1) Dossier: « Transmission sexuelle et histoire naturelle de l’infection par l’herpèsvirus humain 8 », NEJM, Avril 1998.
(2) Belin S. et al. « L’effet antiprolifératif de l’acide ascorbique est associé à l’inhibition des gènes nécessaires à la progression du cycle cellulaire » PLoS one, 2009.
(3) Chen Q. et al. « Les doses pharmacologiques d’ascorbate agissent en tant que pro-oxydant et ralentissent la croissance de la xénogreffe de tumeur agressive chez la souris », Proc Natl Acad Sci USA, août 2008.
(4) « Le protocole Riordan IVC pour les soins adjuvants du cancer », Institut de recherche de la clinique Riordan, Fev 2013.
(5) Belcaro G. et al. « Une étude contrôlée d’un système d’administration lécithinisée de curcumine pour atténuer les effets indésirables du traitement du cancer » Phytother Res. Mars 2014.