Santé Science
Santé Science » Symptômes » Purpura

Purpura

Qu’est ce que le purpura ? Quelles sont ses différentes causes ? Comment se présente ce trouble ? Quels sont les symptômes à connaitre ? Comment le traiter ? Pour en savoir plus sur le sujet, veuillez continuer votre lecture. Cet article à but purement informatif ne constitue cependant pas une recommandation médicale.

Présentation du purpura

purpura
Purpura, apparition de plusieurs petites taches rouges à pourpre sur la peau ou les muqueuses

Le purpura peut être reconnu par l’apparition sur la peau ou les muqueuses de multiples taches de couleur rouge à pourpre. Il s’explique par la survenue d’une extravasation sanguine au niveau du derme pouvant être due à divers phénomènes. Cela peut être dû à un trouble de la coagulation du sang ou à une altération des parois vasculaires laissant alors le sang s’échapper des vaisseaux. Les formes les plus graves sont celles dues à des infections bactériennes par méningocoque. Dans tel cas, la prise en charge relève d’une urgence médicale.

Cette affection peut affecter tout le monde sans exception. Cependant, certaines formes concernent davantage les enfants et les jeunes adultes, tandis que d’autres touchent plus les femmes de moins de 50 ans. Sa prévalence reste toutefois assez rare, environ 1/10000 pour la forme la plus fréquente.

Causes du purpura

Diverses peuvent être les causes de la survenue des lésions purpuriques.

– Une thrombopénie, affection caractérisée par la baisse du taux de plaquettes sanguines. Ce qui rend le saignement anormalement plus long ;
– Une thrombopathie, qui se manifeste par une perturbation au niveau du fonctionnement des plaquettes, conduisant à un trouble dans la coagulation du sang ;
– Maladie de Henoch-Schönlein également appelée purpura rhumatoïde qui se manifeste par une vascularite ou une inflammation des parois des vaisseaux sanguins faisant à ces derniers perdre leur étanchéité ;
– La forme vasculaire de syndrome d’Ehlers-Danlos qui peut conduire à une fragilité des vaisseaux sanguins et à un risque anormalement élevé d’avoir un hématome au moindre choc ;
– Maladie de Kussmaul-Maier, une pathologie auto-immune qui mène à des vascularites nécrosantes ;
– Sepsis ou infection générale de l’organisme due à des bactéries, à l’origine de la forme dite fulminans de cette affection ;
Insuffisance veineuse qui, suite à un accroissement de la pression dans les veines, conduit à une extravasation sanguine secondaire ;
– Atrophie de la peau chez les sujets âgés ;
– Une réaction allergique ;
– Carence en vitamine C ;
– Certains médicaments et vaccins.

Manifestations du purpura

Cette affection peut être reconnue par ses caractéristiques et s’accompagner de certains signes :

– Les lésions purpuriques peuvent être des points, des taches ou des traces linéaire de couleur rouge qui ne s’effacent pas à la pression ;
– Elles peuvent se présenter avec des hématomes ou des ecchymoses qui apparaissent facilement ;
– Un gonflement et une douleur articulaire accompagnant ces taches peuvent annoncer la forme rhumatoïde de cette pathologie ;
– Il peut également y avoir des troubles digestifs tels que nausée, vomissements, présence de sang dans les fèces ;
– Des saignements plus longs, un écoulement de sang plus important lors de la menstruation ou en cas de blessure peuvent être les symptômes d’une atteinte des plaquettes ;

Certains symptômes peuvent en outre alerter sur l’éventuelle gravité des lésions purpuriques.

– Une fièvre est le signe que l’affection est d’origine infectieuse et nécessite alors une prise en charge d’urgence ;
– Des raideurs dans la nuque peuvent signifier une méningite et requiert un traitement urgent ;
– Des lésions hémorragiques apparaissent sur la peau lors de la forme fulminans. L’affection peut rapidement conduire à une gangrène et à d’autres complications.

Comment soigner un purpura ?

La prise en charge de cette pathologie dépend de sa cause.

Si les lésions purpuriques sont pétéchiales (points), l’affection est en général sans gravité et les taches peuvent s’estomper au bout de quelques jours sans qu’il ne soit nécessaire d’entreprendre un traitement spécifique ;
– Si la maladie est due à des anomalies au niveau des plaquettes, une transfusion plaquettaire est avancée dans certaines études. Cette intervention peut être entreprise aussi bien comme prévention s’il y a risque de saignement que comme traitement s’il y a déjà saignement (1) lorsque la survie du sujet est en jeu ;
– En cas de purpuras thrombopéniques immunologiques, la baisse du nombre de plaquettes fait suite à une réaction auto-immune anormale dirigée contre ces dernières. Diverses observations suggèrent à cet effet l’éventuelle nécessité d’une splénectomie. Il s’agit d’une opération chirurgicale qui consiste à retirer la rate qui est le siège principal de désagrégation des plaquettes (2). Telle intervention conduit cependant à une importante augmentation du risque d’infections pouvant être très graves ;
En cas d’insuffisance veineuse, une étude met en évidence l’efficacité des dérivés de la rutine pour en traiter les différents symptômes (3). Le manque de données scientifiques ne nous permet pas pour l’heure actuelle de confirmer l’effet de ces molécules sur cette pathologie ;
L’aescine présente particulièrement dans le marron d’Inde est avancée dans une publication comme pouvant être bénéfique en cas de déficits veineux. Elle semble à la fois être à même d’améliorer l’élasticité des vaisseaux et d’apaiser les symptômes (4). Il faut toutefois plus d’études cliniques pour confirmer ces bienfaits.

Le purpura peut être le symptôme d’une maladie dangereuse. Soyez donc prudents, consultez rapidement un médecin si les symptômes précédemment cités se présentent.

Références

(1) Estcourt L, et al., « Transfusion plaquettaire prophylactique pour la prévention des saignements chez les patients présentant des troubles hématologiques après chimiothérapie et transplantation de cellules souches. » Base de données Cochrane Syst. Rev. 2012
(2) George JN., et al, « Purpura thrombocytopénique idiopathique: un guide pratique développé par des méthodes explicites pour l’American Society of Hematology», Blood, 1996.
(3) Montykie GD, et al., « Évaluation des bas de compression thérapeutiques dans le traitement de l’insuffisance veineuse chronique », Dermatol Surg, 1999.
(4) DerMarderosian A et al., « La châtaigne d’Inde, l’examen des produits naturels – Faits et comparaisons.», USA, 1998.