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Œdème

Qu’est ce qu’un œdème ou une rétention d’eau ? Quelles en sont les principales causes ? Comment se manifeste-t-il ? Quels sont les traitements mis en avant par la science ? Ce billet apporte plus d’informations à ce sujet. Seul un professionnel de santé peut confirmer l’efficacité des traitements avancés.

Présentation de l’œdème

œdème
Œdème, ou rétention d’eau, est l’enflure d’un tissu ou d’un organe due à une accumulation anormale de liquide séreux en milieu interstitiel

L’œdème, également reconnu sous l’appellation de rétention d’eau, désigne l’enflure d’un tissu ou d’un organe due à une accumulation anormale de liquide séreux en milieu interstitiel. Suivant sa cause, il peut se résorber de lui-même en quelques jours ou nécessiter certains traitements tant pour prendre en charge l’affection causale que pour apaiser les symptômes.

Les œdèmes peuvent se manifester sur n’importe quelle partie du corps, y compris au niveau des organes internes. Parmi tous les cas, ce sont notamment ceux qui touchent les chevilles et les jambes qui sont les plus fréquents.

Causes de l’œdème

Une rétention d’eau peut avoir diverses origines.

– Maladies cardiovasculaires telles qu’une insuffisance cardiaque, insuffisance veineuse, thrombose veineuse, varices, mauvaise circulation lymphatique, élévation du taux sanguin d’éosinophiles qui sont des types de globules blancs ;
– Maladies pulmonaires ;
– Certains cancers dont ceux du poumons, du sein, de l’endomètre, mélanome ;
– Affections des reins dont une insuffisance rénale, néphrite, syndrome néphrotique entrainant une perte en protéine ;
– Certaines maladies dont celles de Lyme, de Horton, cirrhose, de Hodgkin ;
Infections parasitaires dont filariose lymphatique, trypanosomiase ;
Allergies ;
– Piqûres d’insectes ;
– Hyperthyroïdie entrainant un ralentissement du battement cardiaque. Le ralentissement de la circulation sanguine qui en résulte conduit à une dilatation des vaisseaux et à une rétention d’eau ;
– Arthrites ;
– Trouble hormonal notamment en cas d’élévation du taux d’œstrogène ;
– Grossesse ;
– Prise de certains médicaments dont des anti-inflammatoires non stéroïdiens, corticoïdes ;
– Malnutrition ;
– Carence en vitamine C ;
– Traitements à l’insuline ;
– Affaiblissement ou surmenage des muscles, notamment chez les personnes âgées ;
– Traumatisme, contusion ;
– Suite à une chirurgie ;
– Obésité gynoïde de sel et d’eau ;
– Altitude.

Manifestations de l’œdème

Suivant le facteur à l’origine de la rétention d’eau, certains symptômes peuvent se manifester.

– En cas d’obésité gynoïde, la boursouflure s’accompagne de malaise, migraine, inflammation ;
– Si elle est due à une hausse du taux d’œstrogène, il peut y avoir maux de tête, fatigue, crampes, constipation, diminution de la miction ;
– En cas de grossesse, risque de convulsions et d’hypertension artérielle notamment chez celles qui ont pris trop de poids ;
– Un gonflement dû à une contusion ou un traumatisme est dur et rouge, s’accompagnant à la fois de douleur et d’inflammation. Une hausse de température peut aussi se manifester ;
– Apparition de phlyctènes sur les paupières et les lèvres en cas d’œdèmes malins ;
– Varicosités douloureuses sur la jambe gauche en cas de thrombose de la veine iliaque ;
Fatigue, anémie, bradycardie, miction importante en cas de carence alimentaire ;
Jambes lourdes, raideurs, marche difficile en cas d’atteinte des jambes ;
Maux de tête, obtusion, hallucinations, troubles de conscience voire coma dans certaines forme d’accumulation de liquide au niveau du cerveau ;
– Insuffisance respiratoire, expectoration mousseuse, douleur thoracique en cas de rétention d’eau pulmonaire.

Traitements de l’œdème

Pour prendre en charge une rétention d’eau, certains traitements sont connus pour leur efficacité.

– En cas de rétention d’eau, il est fortement conseillé de baisser sa consommation quotidienne de sel ;
– La prise des contraceptifs oraux doit être arrêtée si le gonflement est associé à des troubles hormonaux ;
– Traditionnellement utilisé en cas d’œdèmes, le fragon épineux s’avère effectivement être efficace pour soigner ce type de trouble. Quelques essais cliniques ont, en effet, permis de prouver que cette plante peut traiter des cas d’insuffisance veineuse (1). Cette propriété médicinale reste toutefois à confirmer dans d’autres études cliniques ;
– Selon certains observateurs, l’arnica peut, en application locale, réduire les gonflements dus à une rétention d’eau et apaiser les éventuelles lourdeurs associées (2) ;
– Diverses études s’accordent que des extraits de gotu kola sont efficaces pour améliorer la circulation veineuse et apaiser les varicosités (3). Par manque de preuves scientifiques, il est tôt pour affirmer que ce produit est réellement efficace ;
Un dosage de bromélaïne oscillant entre 125 et 500 mg par jour pendant une durée de 10 jours a montré un effet bénéfique sur les oedèmes postopératoires et post-traumatiques. Nombreux sont les ouvrages scientifiques qui ont traité ce sujet, dont la plupart ont été publiés entre 1960 et 1970. Ces derniers ont mis en avant la faculté de cette enzyme à soulager l’inflammation causée par les chirurgies, apaiser les douleurs, réduire les gonflements, et accélérer la guérison des plaies. (4)

Pour mieux traiter l’œdème et connaître ses causes, il est préférable de prendre un avis médical.
Références

(1) Vanscheidt W, Jost V, et al., « Efficacy and safety of a Butcher’s broom preparation (Ruscus aculeatus L. extract) compared to placebo in patients suffering from chronic venous insufficiency.», Arzneimittelforschung. 2002;52(4):243-50
(2) Blumenthal M, Goldberg A, Brinckmann J (Ed).Expanded Commission E Monographs, American Botanical Council, publié en collaboration avec Integrative Medicine Communications, États-Unis, 2000.
(3) Incandela L, Belcaro G, et al . Total triterpenic fraction of Centella asiatica in the treatment of venous hypertension: a clinical, prospective, randomized trial using a combined microcirculatory model. Angiology. 2001 Oct;52 Suppl 2:S61-7.
(4) Kelly GS. « Bromelain: A literature review and discussion of its therapeutic applications. » Alt Med Rev 1996;1(4):243-257.