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Période lourde

Qu’est ce que la période lourde ? Comment se manifeste-t-elle ? Quelles en sont les causes ? Comment la traiter ? Pour apprendre davantage sur ce thème, n’hésitez pas à lire cet article. Celui-ci est purement informatif et ne peut pas remplacer l’avis d’un médecin.

Présentation de la période lourde

Période lourde sert à désigner la ménorragie ou bien la dysménorrhée
Période lourde sert à désigner la ménorragie ou bien la dysménorrhée

La période lourde est le terme parfois utilisé pour désigner, chez la femme, une ménorragie et/ou une dysménorrhée au moment de la menstruation. Si le premier terme signifie des règles anormalement abondantes et d’une plus longue durée que la normale, le second désigne des menstruations douloureuses d’une intensité pouvant varier d’une femme à une autre.

L’abondance des règles comme les douleurs peuvent avoir de multiples causes. Ces symptômes peuvent, en outre, survenir occasionnellement ou à chaque cycle selon chaque cas. En général, 5% des femmes en règle sont concernées par la ménorragie chaque année alors que la dysménorrhée concerne plus de 75% d’entre elles.

Causes de la période lourde

Les périodes lourdes peuvent avoir différentes causes.

Causes des ménorragies

– Troubles hormonaux. Ce qui est notamment le cas durant les premières années des règles et les quelques années qui précèdent la ménopause ou l’arrêt des règles ;
– Absence d’ovulation ou retard de l’ovulation ;
– Retard des règles ;
– Perturbations hormonales suite à la prise de contraceptif oral ;
– Endométriose ;
– Présence d’une tumeur intra-utérine (polype) ;
– Prolifération anormale de fibroblastes (fibrome) ;
– Inflammation du col utérin ;
– Éventuel cancer notamment chez les femmes de plus de 45 ans ;
– Infection génitale ;
– D’autres pathologies comme celle de Von Willebrand, le lupus ;
– Prise de certains médicaments ;
– Utilisation de stérilet ;
– Surpoids et obésité.

Causes des dysménorrhées

– Saignements importants ;
– Contraction utérine plus importante que la normale due à une hausse du taux de prostaglandine ;
Endométriose ;
– Adénomyose qui est une forme d’endométriose mais qui se produit dans l’utérus, au niveau du muscle de la paroi interne de celui-ci ;
Fibromes ;
– Inflammation du pelvis ;
– Surpoids et obésité ;
– Mauvaise hygiène de vie dont alcoolisme, tabagisme ;
– Consommation importante de sucre et de gras ;
– Sédentarité ;
– Stress et anxiété.

Manifestations de la période lourde

Manifestation de la période lourde : règles abondantes, diarrhées, fatigue, céphalées, malaise, ...
Manifestation de la période lourde : règles abondantes, diarrhées, fatigue, céphalées, malaise, …

Les périodes lourdes peuvent se manifester avec certains symptômes suivant chaque cas.

– Règles abondantes nécessitant de changer de protection plusieurs fois par jour et même durant la nuit ;
– Règles qui durent plus de 5 jours ;
– Nausées ;
Diarrhées ;
Fatigue ;
– Affaiblissement ;
Malaise ;
Céphalées ;
– Endormissement difficile ;
– Signes d’anémie tels qu’essoufflement, fatigue, pâleur ;
– Douleurs dans le ventre et irradiant parfois dans le bas du dos et entre les cuisses ;
– Douleurs pouvant durée de quelques heures à 3 jours ;
– Règles abondantes et saignements en dehors des règles (métrorragie) peuvent être le signe d’une maladie dont polype, endométriose, fibrome, tumeur, présence d’un corps étranger. Un saignement en cas de grossesse ou après la ménopause devra faire l’objet d’une urgence ;
– Douleurs en dehors des règles en cas d’endométriose ;
– Douleurs au moment des rapports sexuels en cas d’endométriose ou d’adénomyose.

Traitements de la période lourde

En cas de périodes lourdes, certains traitements peuvent aider à apaiser les symptômes.

Placer une source de chaleur au niveau de la douleur ressentie dans le bas du ventre peut aider à apaiser celle-ci. Une bouillotte chaude peut entre être utilisée à cet effet (1). Se mettre bien au chaud ou prendre un bain chaud peut également être efficace ;
– Suffisamment de repos et l’évitement de situation stressante sont fortement conseillés en cas de périodes lourdes ;
– Selon une étude, baisser la consommation de sucre raffiné peut contribuer à faire baisser le taux de prostaglandine sécrété et donc à diminuer les contractions utérines et les douleurs associées (2) ;
– Lors d’une observation scientifique, il a pu être montré que les femmes suivant un régime végétarien et pauvre en matières grasses ne sont pas sujettes aux périodes lourdes contrairement à celles qui consomment de la viande et des aliments riches en gras (3) ;
– Une étude reconnait l’efficacité de l’utilisation de bourse à pasteur en cas de saignements abondants durant la menstruation (4). Ceci s’explique par la vertu hémostatique que possèdent les parties aériennes de la plante qui, d’ailleurs étaient déjà utilisées depuis des années en cas d’hémorragie lors des accouchements. D’autres études cliniques sont toutefois essentielles avant de confirmer le bienfait de cette plante sur ce trouble menstruel ;
– Selon une autre étude, la prise de suppléments de vitamine A peut être efficace en cas de ménorragie (5). D’autres observations cliniques doivent toutefois être menées  pour confirmer la réelle efficacité d’une telle supplémentation. Privilégier des aliments riches en fer peut, en outre, nécessaire en cas d’anémie.

Ces traitements sont juste donnés à titre d’information. Demandez toujours l’avis de votre médecin pour traiter correctement ce trouble menstruel.

Références

(1) Winckler M., « Tout Ce Que Vous Vouliez Savoir Sur Les Règles Sans Jamais Avoir Osé Le Demander.», Fleurus Coll. « La Santé En Questions », 2008.
(2) Deutch B, et al., « Menstrual Discomfort in Danish Women Reduced by Dietary Supplements of Omega-3 PUFA and B12.», Nutr. res. 2000.
(3) Barnard N.D. et al. « Diet and Sex-hormone binding globulin dysmenorrhea, and premenstrual syndrom symptoms » Obstet gynecol. 2000 Feb.
(4) Blumenthal M, et al. (Ed)., « Expanded commission E monographs, American botanical council.» Integrative Medicine Communications, USA, 2000.
(5) Lithgow D.M., et al., « Vitamin A in the Treatment of Menorrhagia.», S Afr. Med J. 1977 ; 51:191-193.