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Tendinite

Qu’est ce que la tendinite ? Quelles sont ses principales causes ? Quels sont ses symptômes ? Comment la soulager ? Pour en savoir davantage sur cette maladie inflammatoire, vous êtes invités à poursuivre votre lecture. Le contenu de cet article ne constitue pas un avis médical.

Présentation de la tendinite

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La tendinite est une affection du tendon

La tendinite signifiant littéralement inflammation des tendons est le terme couramment utilisé pour désigner une tendinopathie, c’est-à-dire une affection du tendon. Ce dernier, constitué de faisceaux fibreux de collagène, est en fait le prolongement d’un muscle servant à celui-ci d’attache à un os. Il ne présente ni cellules ni molécules inflammatoires dans sa structure, ce qui rend impossible toute réaction inflammatoire en son sein.

Les tendinopathies regroupent différentes affections conduisant à une dégénérescence, parfois chronique des tendons. Elles peuvent, par ailleurs, concerner tout le monde et toucher n’importe quel tendon du corps. En l’absence d’une prise en charge adéquate, ceux qui sont affectés peuvent voire leur souplesse et leur élasticité se détériorer. Dans les cas les plus avancés, ils vont même se rompre nécessitant alors une opération chirurgicale.

Causes de la tendinite

Un bon nombre de facteurs sont connus comme pouvant être à l’origine d’une tendinite. Parmi ceux-ci, il y a :

– Obstruction de la circulation sanguine vers les tendons. Celle-ci peut être due à une hypercholestérolémie, une dyslipidémie, un diabète, au tabagisme ;
– Effort intense ou sollicitation répétée du tendon. Ce qui survient entre autres lors de la pratique d’un sport, d’un entraînement, d’une activité professionnelle, de l’utilisation d’un instrument musical ;
– Manque d’échauffement avant la pratique d’une activité sportive ;
– Hydratation insuffisante connue comme pouvant favoriser les blessures au tendon ;
– Micro-traumatismes répétés ou traumatisme au niveau local suite à une chute, un choc, une contusion ou un accident ;
– Temps de récupération insuffisant après une importante contrainte imposée à l’appareil locomoteur ;
– Anomalie ou pathologie au niveau des os ou des articulations conduisant à une pression ou à un changement de l’axe de fonctionnement du tendon. Il en est le cas entre autres lors d’un rhumatisme inflammatoire ;
– Mauvaises postures ou maintien de la même position pendant une période de temps assez longue ;
– Malformation congénitale au niveau de l’anatomie des articulations augmentant le risque d’atteintes tendineuses ;
– Calcification des tendons qui survient surtout avec l’âge. En vieillissant, ces faisceaux fibreux tendent, en effet à devenir moins élastiques ;
– Certaines infections dont notamment la maladie de Lyme causée par la piqûre d’une tique. Cette pathologie entraine chez certains sujets une tendinopathie à un stade plus avancé de son développement ;
– Prise de certains médicaments dont du fluoroquinolone, du stéroïde anabolisant ;
– Surpoids et obésité connus comme pouvant accélérer l’usure des articulations.

Manifestations de la tendinite

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Manifestations de la tendinite : douleur, sensibilité, nodules, tuméfaction, …

Les tendinopathies peuvent être reconnues par certains symptômes dont principalement :

– Une sensation de douleurs exacerbée aux mouvements et qui se calme au repos ;
– Une sensibilité du tendon à la palpation ;
– Une tuméfaction au niveau du tendon affectée. Ce signe n’est pas cependant toujours présent ;
– Une réduction de la capacité fonctionnelle de l’articulation et même du membre dans les cas avancés ;
– Des nodules souvent gênants qui se forment à la place des faisceaux fibreux lésés après la cicatrisation.

Parmi tous les tendons du corps, les plus fréquemment touchés par une tendinopathie sont surtout :

– Ceux des poignets, des coudes, des épaules pour les membres supérieurs ;
– Le tendon d’Achille situé du côté postérieur et inférieur de la jambe, et celui de la rotule pour les membres inférieurs.

Traitements naturels de la tendinite

Pour éviter tout recours à une intervention chirurgicale, il est crucial de prendre en charge une tendinopathie dès l’apparition des douleurs. Parmi tous les traitements possibles pour prévenir ou pour soigner cette affection, il y a :

– Évitement des facteurs de risque :

Éviter tout facteur qui peut conduire à la lésion des tendons constitue un excellent moyen pour prévenir une tendinopathie. À cet effet, il est, entre autres, important de toujours garder une bonne posture et d’éviter de garder une mauvaise position pendant un long moment. Des pauses fréquentes et une variation des mouvements peuvent également être nécessaires dans la pratique de certaines professions. Perdre les quelques kilos en trop est, en outre, recommandé chez les sujets obèses ou en surpoids.

– Hydratation suffisante :

Une bonne hydratation est utile pour réduire le risque de blessure au niveau des tendons. Celle-ci doit d’autant plus être importante qu’en cas d’intenses activités physiques ou de forte chaleur.

– Échauffement et étirements avant les sports :

Bien s’échauffer et s’étirer est recommandé avant la pratique d’un sport pour préparer les muscles et les tendons aux efforts qui vont suivre. Un échauffement d’au moins une dizaine de minutes est à cet effet conseillé.

– Harpagophytum procumbens :

Selon une publication, l’harpagophytum procumbens ou griffe du diable peut être utilisé pour calmer une tendinopathie (1). Cet effet est dû en partie par l’action analgésique que présentent les extraits des tubercules de cette plante. Il nous faut d’autres preuves scientifiques pour confirmer les bienfaits de cette plante sur cette maladie inflammatoire. Pour recourir à ce traitement, le dosage souvent prescrit est de 600 à 1200 mg d’extraits normalisés par jour.

– Argile vert :

Une étude avance les bienfaits de l’usage de l’argile vert pour traiter ce type d’affection. Pour cela, il suffit de l’appliquer en cataplasme au niveau du tendon affecté (2). Le manque d’essais cliniques ne permet pas cependant de confirmer que ce produit est réellement efficace.

– Berbérine :

En cas de tendinopathie due à un encombrement de l’irrigation du sang vers les tendons, la berbérine peut être bénéfique. D’une part, cet alcaloïde est connu comme pouvant améliorer la circulation sanguine du fait de son effet vasodilatateur (3). Elle est également à même, selon diverses études, de baisser le taux de mauvais cholestérol dans le sang (4). D’autre part, il s’agit d’un allié efficace pour perdre du poids sainement (5). Pour son usage, le dosage journalier recommandé est de 900 mg à prendre en 3 prises. D’autres études demeurent essentielles pour démontrer l’effet de cette molécule sur les symptômes de cette pathologie.

– Chardon marie :

En cas de diabète sucré de type II, certaines études suggèrent un traitement à base de chardon marie. Il a pu, en effet, être montré que les extraits de cette plante et à même de contrôler significativement le taux de glycémie sanguin en diminuant la résistance à l’insuline. Ce qui peut contribuer dans l’amélioration de la circulation du sang qui aurait pu être encombrée au niveau d’un tendon à cause de cette affection. La dose prescrite pour ce traitement est de 600 mg par jour à administrer en 3 prises. (6)

– Évitement des facteurs qui peuvent favoriser les récidives :

Les mouvements à répétition ou la prise de certains médicaments connus comme étant à l’origine des lésions tendineuses doivent être évités. En outre, la consommation des aliments acidifiants doit également être réduite. Parmi ceux-ci, il y a entre autres le sucre et les produits sucrés, les viandes, le café, les pâtes.

Pour éviter les complications, il est conseillé de demander un avis médical. N’hésitez pas à consulter un professionnel de santé si vous présentez ces symptômes.

Référence

(1) Grünwald J. et al. «Guide de la phytothérapie.» ISBN 978-2-501-04488-2.
(2) Dextreit R. Dossier: «Plus de 120 témoignages sur l’argile qui guérit.»
(3) Lau CW, et al. «Actions cardiovasculaires de la berbérine.» Cardiovasc Drug Rev. 2001.
(4) Kong W et al. «Berberine est un nouveau médicament hypocholestérolémiant fonctionnant grâce à un mécanisme unique, distinct des statines.» Nat Med. (2004)
(5) Hu Y et al. «Effet hypolipémiant de la berbérine chez l’homme et le rat.» Phytomedicine. 2012.
(6) «L’efficacité de Silybum marianum (L.) Gaertn. (silymarine) dans le traitement du diabète de type II: essai clinique randomisé, à double insu, contrôlé par placebo ». Phytotherapy Research 20 (12), 2006.