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Berbérine

Célèbre pour son effet anti-inflammatoire, la berbérine est une molécule très appréciée dans la médecine traditionnelle asiatique. Quelles sont ses particularités ? Où peut-on la trouver ? Quelles sont ses propriétés médicinales ? Quelle posologie prendre pour traiter les problèmes de santé ? La berbérine bio existe-t-elle ? Vous trouverez dans cet article les réponses à ces questions avec des exemples d’études scientifiques à l’appui. Attention, ce dossier est juste à titre informatif, et ne peut pas remplacer l’avis d’un professionnel de santé.

berbérine présentation

Tout savoir sur la Berbérine

berbérine

Essentiellement utilisée dans la pharmacopée traditionnelle asiatique, et européenne depuis quelques années, la berbérine est un alcaloïde aux pouvoirs thérapeutiques multiples. On connaît cet alcaloïde surtout pour son effet anti-inflammatoire. Ce principe actif attire particulièrement les chercheurs grâce à ses nombreuses qualités, dont la plupart sont encore, malheureusement, méconnues du grand public. Dans le domaine de la phytothérapie moderne, sa commercialisation sous forme de gélules et de comprimés connaît de plus en plus de succès. Les prescripteurs la recommandent pour traiter divers maux. On peut citer entre autres la diarrhée, le diabète et le cholestérol.

Présentation de la berbérine

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La couleur très jaune de la Berbérine en fait un colorant de premier choix

Comme il a été mentionné au départ, la berbérine est un alcaloïde dérivé de la tyrosine (1) appartenant au groupe des Isoquinolines. Ce sont des composés naturels présents sous forme de sels d’acides minéraux dans certaines espèces végétales. Cette substance est, en effet, responsable de la forte coloration jaune de certaines plantes. On l’emploie notamment pour teindre le cuir, la laine et le bois. Dans quelques pays du globe, comme l’Inde du Nord par exemple, la berbérine est un produit de premier recours en teinturerie. En tant que colorant, son indice de coloration international est le 75160 (2).

Il a été constaté que sous l’effet de la lumière UV, ce composé naturel émet une couleur jaune fluorescente. Ne pas mélanger cet alcaloïde avec la dihydroberbérine, également un composé de la protoberbérine. Ce dernier est cependant très puissant, et risque de ne pas être assimilé par l’organisme à forte dose. Des études réalisées sur des rats ont montré qu’une dose de 560 mg/kg de berbérine a, en fait, les mêmes effets qu’une dose de seulement de 100 mg/kg de dihydroberbérine (3).

Les principales sources de berbérine

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La berbérine a été isolée à partir de différentes familles de plante, comme les Papavéracées, les Fumariacées, les Berbéridacées, les Rutacées, les Ranunculacées, et les Annonacées.

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Le Berberis aristata, un arbuste très riche en berbérine

– Épine-vinette

Dans la famille des Berbéridacées, il y a la fameuse épine-vinette ou le vinettier, un arbuste épineux caduc semi-persistant qui renferme de la berbérine à une importante teneur. Ce composé est surtout présent au niveau de ses racines à hauteur de 5 %. On le retrouve également dans les tiges et les écorces à hauteur de 4,2 % environ (4). Ces différentes parties de la plante sont conseillées en phytothérapie pour leurs propriétés antimicrobiennes et anti-inflammatoires.

– Berberis aristata

Toujours dans la famille des Berbéridacées, il y a aussi le Berberis aristata, un buisson caduc originaire de l’Inde himalayenne. Cette plante se distingue par son écorce jaune à brun vue de l’extérieur, et jaune vif de l’intérieur en raison de la présence de berbérine à forte quantité, à hauteur de 5 % également. Ses tiges et racines sont utilisées en médecine ayurvédique pour traiter les infections urinaires grâce à ses actions antifongiques, antibactériennes et antivirales (5).

– Hydraste du Canada

Dans la famille des Ranunculacées ou Renonculacées, c’est l’Hydraste du Canada qui est connu comme étant une des grandes sources de berbérine, avec une teneur de l’ordre de 6 % (6). Les extraits secs de ses racines sont utilisés par voie interne pour soigner les troubles digestifs, les infections et les inflammations gastro-intestinales. Et par voie externe, ils sont efficaces pour traiter les plaies et les dermatoses, ainsi que pour soulager l’inflammation des muqueuses.

– Coptis teeta

Également dans la famille des Ranunculacées, le Coptis teeta, demeure la plante la plus riche en berbérine reconnue actuellement. Elle dispose d’une teneur de 8 à 9 % (7). Cette plante endémique de l’est de l’Himalaya est malheureusement en voie de disparition à cause de la déforestation. C’est une des médications naturelles les plus prescrites en médecine traditionnelle chinoise pour ses propriétés anti-inflammatoires et antimicrobiennes.

Pharmacologie

Absorption de la berbérine

Les études scientifiques rapportent que la berbérine présente une faible biodisponibilité de moins 5 %, avec environ 0,68 % chez les rats de laboratoires soumis aux expériences (8). Avec une dose journalière oscillant entre 1000 mg et 1500 mg, elle semble avoir néanmoins des effets sur l’organisme (9). Ce qui a alors conduit les chercheurs à conclure qu’une amélioration de l’absorption de la berbérine permet de réduire légèrement la dose à prendre, sans diminuer cependant les effets sur la santé. La glycoprotéine-P, ou P-GP, de l’intestin et du foie semble inhiber l’action de cet alcaloïde. Rappelons que la glycoprotéine provoque un phénomène de multirésistance lors de la prise de substances médicamenteuses, en réduisant leur efficacité.

Métabolisme de la berbérine

Des expériences réalisées sur des rats ayant reçu une dose quotidienne de 40 mg/kg de berbérine ont permis d’identifier les quatre métabolites de ce composé, une fois métabolisé. Il s’agit du Berberrubine, Demethyleneberberine, Jatrorrhizine et Thalifendine. Ceux-ci ont été détectés dans le sérum des individus expérimentés, 3 heures après l’ingestion de cette substance. Le mécanisme de fonctionnement de ces métabolites est similaire à celui de la berbérine, mais avec une potentialité toutefois plus faible (10).

Excrétion de la berbérine

Une étude a démontré qu’une partie des 900 mg de berbérine, prise à raison de 3 fois par jour au moment des repas pendant 3 jours, est excrétée par les urines. Trois métabolites y ont été détectés. Le Jatrorrhizine-3-sulfate est le métabolite fortement éliminé, plus que les deux autres, à savoir le Demethyleneberberine-2-sulfate et le Thalifendine-10-sulfate (11).

Quelles sont les vertus thérapeutiques de la berbérine ?

Voici une liste de ses bienfaits sur la santé :

S’agit-il d’un traitement naturel du diabète et pour contrôler la glycémie ?

Il s’agit du principal intérêt d’utiliser la berbérine. Celle-ci a fait l’objet de plusieurs études sur l’homme prouvant son efficacité à lutter contre le diabète de type 2 et à réguler la glycémie qui, rappelons-le, est un facteur de mortalité. Nous avons donc décidé de consacrer un dossier entier sur le sujet : La berbérine : une arme naturelle contre le diabète.

Est-elle capable d’agir sur les télomères ?

La berbérine agirait comme un inhibiteur des télomérases, efficace pour bloquer le développement des cellules malignes. Notons que la télomérase permet de rallonger la durée de vie des cellules, or celle-ci est surexprimée dans la majorité de ces cellules cancéreuses. Autrement dit, son utilisation pourrait donc aider à combattre les différents types de cancer et les tumeurs (12). Des études complémentaires sur l’homme restent toutefois nécessaires pour confirmer cette propriété. Les quelques observations cliniques menées sur des échantillons de cellules en culture sont insuffisantes pour conclure sur son effet anticancéreux.

La berbérine possède-t-elle un effet neuroprotecteur ?

La berbérine semble aussi avoir des bienfaits sur les différentes maladies neurologiques, en raison de sa faculté à traverser la barrière hématoencéphalique, appelée également hématoméningée (13). Ce qui n’est pas le cas de la plupart des substances médicamenteuses et des molécules actives, qui ont du mal à passer à travers cette barrière physiologique. D’où les nombreuses difficultés rencontrées dans le traitement des troubles neurologiques et nerveux. En réalité, cette fonction de protection filtre les éléments assimilés par l’organisme, et n’y laisse passer que les nutriments essentiels à la santé du cerveau.

– Sérotonine :

Une dose de berbérine de 5 mg/kg injectée chez des souris pendant 15 jours a stimulé la production de sérotonine, ou 5-hydroxytryptamine. C’est un neurotransmetteur qui joue un rôle important dans l’hémostase, la régulation du cycle circadien, et dans la maîtrise des troubles psychiatriques comme la dépression, le stress, ainsi que les diverses phobies. Une augmentation de 47 % a été remarquée. En usage oral, il a été constaté une amélioration de 22,8 % environ sur le taux de sérotonine du système nerveux central (14) (15). Ces études essentiellement menées sur des modèles animaux ne sont pas toutefois suffisantes pour valider cet effet.

– Mémoire :

Une dose de 100 mg/kg de berbérine par jour, prise par voie orale pendant 11 semaines chez des rats a permis d’améliorer significativement leur mémoire (16). Les quelques essais cliniques réalisés ont été conduits sur des animaux de laboratoires. Il nous faut d’autres études sur l’homme avant de confirmer cette propriété médicinale.

– Maladie d’Alzheimer :

Des analyses ont prouvé que la berbérine prise au quotidien pendant une certaine période a permis d’inhiber l’acétylcholinestérase. Il s’agit du principal composant responsable de la dégradation de l’acétylcholine, qui est un neurotransmetteur chargé de la transmission des messages vers le centre de la mémoire. À noter que ce dernier connaît une importante réduction chez les sujets atteints d’Alzheimer (17) (18). D’autres études cliniques sur des humains sont essentielles avant de confirmer cette qualité thérapeutique.

A-t-elle des actions sur le système cardio-vasculaire ?

– Tissu cardiaque :

D’après des analyses in vitro et in vivo, la prise de 100 mg/kg de berbérine par jour, pendant 2 semaines, chez des rats, a diminué de manière significative les lésions d’ischémie-reperfusion cardiaques, dues à un infarctus. Cette même dose a, par ailleurs, aidé dans la protection du cœur contre l’arythmie (19). Les résultats de cette étude sont particulièrement intéressants, mais ne suffisent pas pour conclure sur l’effet protecteur de cette molécule.

– Hypercholestérolémie :

Chez des personnes souffrant d’hypercholestérolémie, la prise de cet alcaloïde pendant 3 mois a apporté une amélioration sur leur état de santé. Une baisse du taux de LDL de 25 % en moyenne a été aussi constatée (20). Cet essai clinique a été cependant mené sur un faible échantillon d’individus. Ce qui ne nous permet pas de confirmer l’efficacité de cette molécule contre l’hypercholestérolémie.

– Hypertriglycéridémie :

Chez des sujets obèses, ayant des taux de triglycéride anormalement élevés, l’administration de 1000 mg de berbérine par jour, pendant 4 semaines, a conduit à une baisse de 16 % (21). Chez un autre groupe d’individus ayant le même problème, une dose journalière de 1500 mg a entrainé une baisse de 23 % du taux de triglycéride (22). Des tests menés sur des personnes diabétiques ayant également des problèmes d’hypertriglycéridémie ont montré aussi une baisse significative. Les analyses ont révélé un taux de 0,48 mmol/L, alors que le CI (intervalle de confiance) se trouve entre 0,39 – 0,57 mmol/L. Ces résultats sont encourageants, mais il est encore tôt pour confirmer l’efficacité de cette molécule.

– Circulation sanguine :

Il est connu scientifiquement que la berbérine agit comme un vasodilatateur, aussi bien chez l’homme (23) que chez les animaux soumis aux expériences (24). En tant que vasodilatateur, elle serait capable d’inhiber les substances vasoconstrictrices, de baisser la pression artérielle, d’améliorer le fonctionnement du cœur, ainsi que la perfusion des différents tissus de l’organisme. Il nous faut toutefois d’autres preuves scientifiques pour valider ces propriétés médicinales intéressantes.

– Plaquette :

La berbérine serait aussi dotée d’une fonction antiplaquettaire, essentielle pour fluidifier le sang et prévenir la formation des caillots sanguins, selon diverses constatations (25). D’autres expériences ont même montré sa capacité à lyser les thrombus qui obstruent les vaisseaux sanguins, à la manière d’une thrombolyse (23) (26). Comme la plupart de ces essais ont été réalisés sur des animaux de laboratoires, il n’est pas possible de conclure sur quoi que ce soit pour le moment.

– Athérosclérose :

Une observation effectuée sur des rats a permis de constater que cet alcaloïde a des effets bénéfiques sur l’athérosclérose. La berbérine protège, en effet, le cœur des effets néfastes du stress oxydatif, tout en le protégeant des éventuelles lésions des tissus (27). Ces études ont été cependant menées sur des modèles animaux, ce qui ne nous permet pas de confirmer toutes ces propriétés médicinales pour l’instant.

Agit-elle contre l’obésité et l’excès de poids ?

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La berbérine représente l’un des moyens naturels les plus efficaces pour mincir

La berbérine pourrait être également la nouvelle arme pour lutter contre l’obésité et l’excès d’embonpoint. Lors d’une étude menée sur des patients atteints de syndrome métabolique, ou syndrome X, la prise de cette substance tous les jours, à une dose de 300 mg à chaque repas du matin, midi et soir, a favorisé la baisse de l’IMC (Indice de masse corporelle). Les sujets obèses et souffrants d’excès de poids ont vu leur poids baisser de plusieurs kilos, après 12 semaines de traitement. Quelques centimètres ont été perdus au niveau de la taille (28).

Toujours chez des personnes obèses, mais en bonne santé, l’ajout de berbérine dans leur alimentation quotidienne d’environ 1500 mg par jour (500 mg à chaque prise) pendant 12 semaines, a également entrainé une importante perte de poids. Selon les résultats, leurs masses corporelles ont baissé en moyenne de 2,3 %, et la masse de graisses de 3,6 % en moyenne. L’apport alimentaire de ces sujets n’a connu aucune modification particulière tout au long de l’expérimentation (29). La berbérine est donc un candidat naturel tout particulièrement intéressant pour maigrir.

Il nous faut toutefois d’autres preuves scientifiques avant de conclure sur l’effet amaigrissant de cette molécule.

A-t-elle des actions sur l’immunité et l’inflammation ?

Lors d’une étude in vitro, il a été remarqué que la berbérine à un taux de concentration de 10 à 20 mcg/ml dans le sang agit comme un immunosuppresseur. Il pourrait être utilisé pour empêcher la réaction du système immunitaire de l’organisme (30).

À un taux de concentration inférieur à 75 uM, qui est encore non-toxique, elle pourrait inhiber l’activité des protéines AEBP1. Ces dernières empêchent l’absorption des LDL oxydés par les macrophages. Ce qui permettrait aussi de prévenir alors la formation des cellules spumeuses, ou macrophages spumeux gorgés de LDL, qui sont à l’origine des problèmes d’athérosclérose. Leur accumulation sur la paroi artérielle risque, en effet, d’aboutir à une formation de plaque d’athérome (31). Il nous faut d’autres études cliniques sur l’homme pour confirmer ce bienfait.

Est-elle capable d’interagir avec les hormones ?

– Testostérone :

Les observations scientifiques ont permis de constater que la berbérine peut interagir avec les cytochromes P450 3A4 (ou CYP3A4) et P450 1A2 (ou CYP1A2), en inhibant leurs activités. Ce qui favorise la montée de testostérone. Aucune expérience sur des êtres humains n’a été toutefois effectuée jusque-là (32). Les quelques essais cliniques menés sur les modèles animaux ne permettent pas de confirmer la réelle efficacité de ce produit sur l’homme.

– Leptine :

Lors d’une analyse sur des sujets atteints de syndrome métabolique, l’usage de berbérine pendant 12 semaines à raison de 900 mg par jour, prise en 3 fois au moment des repas, a eu comme effet l’amélioration du rapport leptine (hormone digestive régulatrice des réserves de graisse et de la sensation de satiété)/adinopectine (hormone responsable de la régulation métabolique des lipides et des glucides) (33). Ces essais cliniques ont été cependant menés sur un faible échantillon d’individus.

– GLP-1 :

Administrée au quotidien pendant 5 semaines chez des rats diabétiques, une dose de 120 mg/kg de berbérine a conduit à une augmentation du taux de GLP-1 (glucagon-like peptide-1). Il s’agit en fait d’une hormone intestinale ou incrétine qui contrôle aussi la sensation de satiété. Les formes biologiques de cette hormone sont aussi connues pour leur faculté à se lier au récepteur des cellules bêta du pancréas, favorisant ainsi leur prolifération, et à stimuler la sécrétion d’insuline (34) (35) (36). Autrement dit, elle est bénéfique pour le foie et à la lutte contre le diabète. Comme ces études ont été conduites sur des animaux de laboratoires, on ne peut pas encore confirmer cet effet sur l’homme.

Quels sont ses autres bienfaits sur la santé ?

La berbérine revêt d’autres propriétés thérapeutiques impressionnantes. Elle soulagerait les troubles digestifs tels que la diarrhée, protègerait l’organisme contre les toxines et régulerait le transit intestinal (37) (38). Une expérience a même révélé son action positive sur la maladie de Crohn et l’inflammation du côlon (39). Il faut d’autres essais cliniques sur des humains pour confirmer tous ces bienfaits.

Posologie et effets secondaires ?

Un dosage journalier de 300 à 900 mg de berbérine est amplement suffisant pour contrôler le taux de sucre sanguin, protéger le système cardiovasculaire et lutter contre l’excès de poids. À 1 500 mg par jour, on se rapproche déjà d’un surdosage. Cela peut causer des effets indésirables (diarrhée, crampes) chez certains sujets sensibles. Rappelons que cette molécule présente un taux d’absorption intestinale très faible chez l’homme à seulement 5 %, autrement dit également peu métabolisé. Donc, il reste prudent de diviser et d’espacer de quelques heures chaque prise, afin de permettre à ses principes actifs d’agir au niveau de leurs cibles.

La gélule est à prendre 5 minutes environ avant le repas ou pendant sans problème. Seul un professionnel de santé saura vous conseiller sur le dosage adapté à votre organisme. Vous ne devez pas par ailleurs prendre des suppléments sans surpervision médicale.

À noter : Pour plus d’efficacité, alors opter uniquement pour les petits formats de 300 mg, qui selon les remarques sont plus faciles à assimiler que les gélules de 500 mg et ainsi dépourvues de potentiels effets secondaires.

Berbérine bio ?

Le marché de la phytothérapie ne propose pas de berbérine bio. Comme il a été dit dans les précédents paragraphes, cet alcaloïde est extrait de plantes, mais n’est pas la plante en elle-même. Il s’agit donc d’une molécule naturelle qui a été purifiée et isolée à partir par exemple de la Berberis vulgaris. La réglementation bio concerne l’agriculture et les plantes, mais en aucun cas les molécules, aussi naturelles puissent-elles être. Autrement dit, il n’est pas possible de trouver un complément alimentaire à base de berbérine avec certification bio. Si vous voyez une marque s’afficher avec le titre racoleur « berberine bio », alors vous avez affaire-là à une arnaque ! (et vous ne verrez d’ailleurs pas non plus de label bio).

Cependant des produits dont la fabrication est respectueuse des normes biologiques et environnementales existent. C’est le cas notamment des laboratoires qui proposent la forme la plus efficace et ayant fait l’objet de nombreux essais cliniques qui est la berbérine Hcl ou berbérine hydrochloride.

Attention à ne pas la mélanger avec de la poudre de « Berbéris », c’est-à-dire de la plante, dont l’efficacité est très faible, car ne contient en réalité qu’un très faible pourcentage de la précieuse molécule.

Il faudra aussi vérifier que le produit est pur à hauteur de 90 % au minimum, sans ajout de substances chimiques qui peuvent réduire son efficacité ou bien de nuire davantage à l’organisme. Pour être sûr de son choix, il est judicieux de privilégier les marques qui adoptent des techniques d’extraction « VERTES » ou « GREEN EXTRACTION » pour isoler leurs molécules. Ces procédés, dits « éco-extraction », utilisent d’autres méthodes plus saines ou des solvants alternatifs issus de la bioraffinerie du végétal, pour extraire les molécules au lieu des solvants pétroliers. Les produits obtenus à partir de ces procédés propres sont exempts de toutes substances chimiques et toxiques. Voici donc notre définition de la « berbérine bio » : la pureté.

Où acheter de la Berbérine pure ?

Après avoir comparé les compléments alimentaires commercialisés sur le marché, l’équipe de Santescience.fr a porté son choix sur les marques qui respectent tous les critères évoqués dans cet article :

Préférez des gélules de berbérine pure dosées à 300 mg, facile à assimiler et métaboliser par l’organisme, d’une pureté à hauteur de 98 % grâce au procédé éco-extraction, une poudre de berbérine pure Hcl sans additif, OGM, ni excipient.

Quelque soit la marque que vous choisissez, il est conseillé de consulter son médecin avant d’entamer une cure.

Si vous choisissez d’en acheter (après consultation avec votre diabétologue), vous pouvez faire votre choix en vous aidant de ce guide d’achat sur la berberine.

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