Santé Science
Santé Science » Molécules santé » Resvératrol

Resvératrol

Resveratrol et raisin rouge

Antioxydant puissant contenu dans les raisins, le Resvératrol est célèbre pour sa capacité à prévenir les maladies cardiovasculaires et à prolonger la durée de vie. Quelle est la forme bioactive de cette molécule ? Quelles sont ses propriétés médicinales ? Quelles en sont les meilleures sources ? Quelle dose faut-il prendre pour profiter de ses bienfaits santé ? Ce dossier dévoile les qualités thérapeutiques de cette molécule d’après les différentes publications scientifiques. Ceci est juste un résumé d’études qui ne saura remplacer l’avis d’un véritable professionnel de santé.

Resvératrol, la source du pouvoir médicinal du raisin

Antioxydant puissant capable d’agir sur un nombre infini de pathologies. Le resvératrol est – en une phrase – la source de tous les bienfaits thérapeutiques du raisin rouge. En effet, ce polyphénol naturellement présent dans la peau de ce fruit a apporté la réponse à l’énigme du paradoxe français. Paradoxe qui a longtemps mis à l’épreuve la réflexion des scientifiques. Cette expression fait référence à la situation surprenante des Français qui vivent dans le Sud-ouest. Malgré leur régime alimentaire copieux et riche en graisses animales, ils sont moins sujets aux maladies cardiovasculaires par rapport au reste du pays. Le secret de leur bonne santé, ainsi que de leur longévité s’explique par la consommation modérée de vin au quotidien ; un apporteur non négligeable de cet antioxydant.

Présentation du resvératrol

Aperçu sur la molécule

Le resvératrol a été isolé du vératre blanc
Le resvératrol a été isolé du vératre blanc

Comme il a été dit, le resvératrol est un polyphénol à effet antioxydant appartenant à la famille des stilbènes. Le chercheur japonais Takaoka a réussi à isoler cette molécule pour la première fois en 1939 sur le vératre blanc, plante de la lignée des Colchicacées. Son nom est, d’ailleurs, tiré de la dénomination scientifique de cette plante Veratrum album L. var grandiflorum. On identifiera cet antioxydant dans la peau du raisin rouge qu’en 1976, et dans le vin qu’en 1992.

Deux formes de resvératrol

À l’instar de tous les stilbènes, le resvératrol existe sous deux formes diastéréoisomères, à savoir trans- ou (E) et cis- ou (Z). Ce sont des isomères instables particulièrement sensibles à la lumière (photosensibles) pouvant également se convertir par un processus chimique dit photoisomérisation. Donc, le passage du trans-resvératrol en cis-resvératrol peut se faire par une simple exposition à la lumière du jour et des radiations UV. Au cours de ce processus, il peut y avoir un transfert d’atomes, une réorganisation squelettique de la molécule ou bien une rotation de liaison trans–cis ou E–Z.

Trans-resvératrol, la seule forme bioactive

L’isomère trans-resvératrol est la forme bioactive du resvératrol ; autrement dit, le seul à agir au sein de l’organisme. Son activité antioxydante est 7 fois plus élevée que celle du cis-resvératrol, d’après les remarques des scientifiques (1). Sa capacité d’absorption et sa biodisponibilité demeurent toutefois très faibles lorsqu’il est isolé et fourni en complément à l’alimentation. Pour pouvoir traverser la paroi intestinale, cette molécule doit être micronisée. C’est-à-dire réduite afin d’obtenir des minuscules particules plus assimilables avec un diamètre de seulement 1,5 micron-mètres. La forme isomérique cis est totalement inactive et, par conséquent, ne peut même pas être absorbée par le corps.

Photosensible, le trans-resvératrol se convertit en cis-resvératrol sous l'effet de la lumière
Photosensible, le trans-resvératrol se converti en cis-resvératrol sous l’effet de la lumière

Meilleures sources naturelles

Le trans-resvératrol est la forme isomérique la plus répandue dans la nature et c’est d’ailleurs la seule à agir au sein des organismes vivants. On le puise notamment dans les plantes. Près de 72 espèces végétales en contiennent à des teneurs variées. Cependant, la vigne rouge reste le plus grand apporteur de cette molécule. Cette forme de resvératrol fait partie des phytoalexines chez les plantes, des composés chimiques cumulés à des quantités élevées dans les tissus des végétaux et qui agissent comme des défenseurs en cas d’attaque de micro-organismes (Mildiou, Botrytis, ou autres parasites).

Pour bénéficier de la vertu antioxydante du trans-resvératrol il faut donc inclure les aliments cités ci-après dans son régime alimentaire. Toutefois, l’efficacité sur la santé reste quand-même limitée, car sa teneur n’est pas aussi élevée que celle que l’on trouve dans les compléments alimentaires. Voici donc une liste non exhaustive des meilleures sources de resvératrol.

Meilleures sources : raisin rouge, vin, renouée du japon, arachide...
Meilleures sources de resvératrol : raisin rouge, vin, renouée du japon, arachide…

– Le raisin et ses dérivés, notamment les raisins secs et le vin. On y trouve le resvératrol sous une forme glucoside, le trans-resvératrol-3-O-glucoside. Sa teneur varie en fonction de la méthode de culture, du cépage utilisé, de la zone géographique ainsi que de l’exposition aux attaques fongiques. Les raisins peuvent contenir entre 1,9 à 486 mg/kg de cette molécule selon la variété. Les vins présentent une teneur variée allant de 0,13 à 11 mg/l, en fonction de la durée de macération (2).
– Les racines séchées de la Renouée de Japon – ou Reynoutria japonica en jargon scientifique – infusées à la manière des thés offrent 9,74 mg/l de cet antioxydant en moyenne. Ce qui est largement supérieur à la valeur retrouvée dans le vin rouge (3).
– Les fèves de cacao se trouvent à la troisième position. Le chocolat noir renferme en effet près de 0,4 mg/kg de ce polyphénol.
– La canneberge, lorsqu’elle est transformée en jus, en contient environ 0,278 mg/kg.
– L’arachide, une fois grillé, peut apporter entre 0,03 à 0,147 mg/kg de trans-resvératrol.

Étude pharmacocinétique du trans-resvératrol

Tous les resvératrols vendus en tant que compléments alimentaires sur le marché ne se valent pas. Par conséquent, pour bénéficier de la meilleure qualité, il faut privilégier les marques qui proposent uniquement des particules micronisées pures, sans additifs chimiques. Autrement, cette molécule ne sera pas entièrement assimilée, et donc ne pourra pas atteindre ses cibles.

Des travaux scientifiques ont permis d’étudier le devenir de cette molécule dans l’organisme, une fois ingérée par voie orale. Pour déterminer ses activités pharmacologiques, le trans-resvératrol a été radiomarqué par le biais d’un traceur. Les chercheurs ont été surpris des résultats de l’étude, près de 70 % de ce principe actif ont pu passer par les barrières intestinales au cours de la digestion, mais une partie non négligeable a été également excrétée par les urines. Cette valeur est quand même hausse comparée à la capacité d’absorption des autres composés polyphénoliques (4).

Cependant, les résultats ont aussi mis en évidence que la molécule est visible seulement à l’état de trace dans le plasma sanguin 30 mn après l’ingestion. Par ailleurs, trois métabolites de cette molécule ont été identifiés dans le foie. Il s’agit du resvératrol-3-4′-disulfate, resvératrol-3-sulfate et du resvératrol-3-O-glucuronide. Ses formes conjuguées ont été ensuite décelées dans les urines quelques heures après. Ces données montrent que le trans-resvératrol est rapidement absorbé par le corps, mais présente cependant une très faible biodisponibilité (5).

Ce qui a amené les scientifiques à conclure que pour atteindre un taux plasmatique élevé de ce principe actif et augmenter par la même occasion sa biodisponibilité dans l’organisme, les particules de resvératrol doivent être réduites autant que possible. D’où l’intérêt d’opter pour les formes micronisées (taille <1,5 micron), dont la capacité d’absorption peut atteindre les 220 %.

Quelles sont ses bienfaits sur la santé ?

Une molécule ayant une grande activité antioxydante ?

Le resvératrol figure parmi les antioxydants puissants que la nature nous a donnés, aux côtés du quercétol, de l’épicatéchol et de la vitamine E. Selon certaines observations scientifiques, ce polyphénol possède le pouvoir de réduire jusqu’à 95 % la peroxydation des lipides, appelée aussi peroxydation lipidique ou lipoperoxydation ; une des principales causes de la détérioration des tissus. On doit cette oxydation des lipides de liposomes soit à la présence d’espèces radicalaires de l’oxygène, soit à la catalysation effectuée par des enzymes.

Par rapport à la majorité des antioxydants, le trans-resvératrol agit à la fois en amont et en aval lors d’un phénomène d’oxydation au sein de l’organisme. En amont, ce polyphénol chélate les métaux de transition, notamment le cuivre (cu 2+) qui peuvent encourager la formation des radicaux libres. Les scientifiques ont remarqué que cette molécule a notamment une propension à se lier à ce métal. En aval, le trans-resvératrol piègent les radicaux libres de lipides péroxyles issus de la réaction d’oxydation, et interrompt ce phénomène totalement (6). Les effets antioxydants de cette molécule sont particulièrement intéressants, mais il nous faut toutefois d’autres essais cliniques sur l’homme avant de pouvoir les valider.

A-t-elle un effet sur la longévité des cellules ?

Cellules
Le resvératrol prolonge la durée de vie des cellules

Plusieurs scientifiques se sont aussi intéressés sur l’effet de ce polyphénol sur la longévité des cellules. Howitz et son équipe ont par exemple mené en 2003 l’une des études les plus notables sur des souches de levure de bière. L’ajout de resvératrol dans la culture de levures a ainsi favorisé leurs multiplications. Si la durée de vie moyenne de ces champignons est de 21 jours environ, ceux qui ont été soumis au resvératrol ont connu une amélioration de leur durée de vie de 70 %. Au début, les chercheurs ont pensé que cette amélioration de la longévité est due à une restriction calorique. Mais après une observation plus profonde, il a été remarqué que le resvératrol active le gène Sirt 2 à l’instar de la restriction calorique (7).

Le groupe Sinclair de Boston s’est mis aussi à étudier l’effet activateur de sirtuines de ce polyphénol en 2006, mais cette fois-ci sur un échantillon de souris âgées et obèses, soumis à un régime riche en graisse. Les résultats de l’expérience ont montré une significative perte de poids d’environ 40 % chez les sujets qui ont pris du resvératrol, une amélioration de leur durée de vie ainsi qu’un accroissement de la biogenèse mitochondriale en analysant leurs cellules. Les souris qui ont reçu un régime normal, mais ayant ce polyphénol, ont manifesté une grande résistance vis-à-vis des maladies dégénératives (inflammation articulaire, albuminurie, perte de la densité osseuse…) liées au vieillissement d’après les remarques de ces chercheurs (8).

Resvératrol => Activation des mitochondries => Activation de Sirt 2 => Allongement de la durée de vie de la cellule

Il faut plus d’études cliniques sur des humains toutefois avant de confirmer cette capacité à prolonger la durée de vie des cellules. Toutes les expériences ont été en effet menées sur des échantillons de cellules en culture uniquement.

Est-elle capable de lutter contre les maladies neurodégénératives ?

Des publications scientifiques ont aussi parlé des bienfaits de ce polyphénol sur des souris atteintes de la maladie d’Alzheimer. L’échantillon d’individus testés comprend :

-un groupe de souris qui développent des plaques β-amyloïdes au niveau de l’hypothalamus, du striatum et du cortex médial sans perte neuronale et,

-un autre groupe qui porte le gène p25 avec une importante dégénérescence neuronale.

Par ailleurs, ces deux groupes ont reçu à la même dose de resvératrol. D’après les résultats, le Sirt 1 des souris du groupe 2 avec le gène p25 s’est accru. Par contre aucune amélioration n’a été constatée chez le premier groupe. En ajoutant 300 mg/kg/j de ce polyphénol au régime alimentaire de ce groupe, les scientifiques ont remarqué une diminution progressive des plaques β-amyloïdes. Ces chercheurs ont donc conclu que le resvératrol peut empêcher la dégénérescence des neurones et réduire les plaques amyloïdes via l’activation des sirtuines (9).

Pour l’instant, la plupart des essais cliniques ont été réalisés sur des modèles animaux. Ce qui ne nous permet pas de confirmer la réelle efficacité de ce produit sur l’homme. Par manque de preuves scientifiques, il est tôt pour conclure sur la capacité de cette molécule à lutter contre les maladies neurodégénératives.

Est-elle dotée d’une action anti-inflammatoire ?

Une autre propriété médicinale connue du trans-resvératrol est d’empêcher la formation de plaquettes sanguines sur les parois des artères endommagées, qui peuvent non seulement finir par obstruer les vaisseaux, mais en plus favoriser la production de tromboxane et d’ADP (adénosine diphosphate). Or, ces deux composés ne font qu’encourager l’agrégation des plaquettes. Lors d’une expérience réalisée en 1995, on a découvert que le vin rouge contient deux polyphénols puissants, dont le resvératrol et la quercétine, capables d’inhiber cette agrégation plaquettaire et bloquer en même temps la synthèse de ces deux composés, ADP et tromboxane (10). Ces propriétés médicinales intéressantes nécessitent toutefois encore plus d’études sur l’homme. L’action anti-inflammatoire de cette molécule doit être encore mise en évidence dans des essais cliniques de plus grande envergure avant de pouvoir les valider.

Cet antioxydant protège-t-il contre les UV ?

Une étude menée sur un dérivé plus stable de ce polyphénol, à savoir le resvératrate, a prouvé l’effet protecteur de cette molécule contre les effets néfastes des UVA et UVB. L’essai mené consistait à exposer un échantillon de personnes aux rayons du soleil. On a alors remarqué lors de cette observation clinique que ce principe actif a bloqué le développement d’un érythème dû au coup de soleil, et inhibé en même temps la production de mélanine à la manière d’un écran solaire (11). Une autre étude a même souligné que ce puissant antioxydant est apte à protéger le collagène de l’effet néfaste des UV via l’activation de la Sirt 1 (12). Ces quelques observations, menées sur un faible échantillon d’individus, ne suffisent pas malheureusement pour conclure sur l’effet protecteur de cette molécule contre les UV.

Existe t’il un danger ?

Choisir uniquement du trans-resvératrol, la seule forme bioactive
Choisir uniquement du trans-resvératrol, la seule forme bioactive

Il n’existe aucun danger pour le resveratrol si vous vous assurez de bien consommer la forme TRANS. Cependant, les enfants, les femmes enceintes ou allaitantes devraient éviter d’en consommer par précaution, meme s’il s’agit d’un produit naturel.

Veuillez toujours consulter votre médecin pour un avis éclairer.

En raison de sa photosensibilité, cette molécule doit être contenu dans des gélules (et non des comprimés exposés à l’oxygène), ainsi que dans un flacon opaque.

Les marques fiables n’hésitent pas à fournir un certificat d’analyse. Ce document constitue ainsi une garantie sur la qualité et la pureté du complément alimentaire.

Posologie et dose efficace ?

Notons que la posologie de trans-resvératrol à prendre au quotidien oscille entre 300 et 600 mg, soit l’équivalent d’une ou deux gélules de 300 mg. D’après les différentes observations scientifiques, ces doses suffisent largement pour obtenir des effets palpables sur la santé. Toutefois, les dosages élevés de cette molécule allant de 2 à 5 g n’ont pas apporté de changement significatif sur le taux plasmatique.

Le trans-resvératrol peut être combiné à la quercétine. Une étude clinique a démontré la synergie positive qui existe entre ces deux molécules. Le quercétol semble optimiser la biodisponibilité de ce polyphénol (13). Il est conseillé de prendre l’avis d’un professionnel de santé avant toute cure, pour profiter pleinement des bienfaits de cette molécule. Pour votre sécurité, veuillez respecter les prescriptions de votre médecin uniquement. Vous devez être suivi tout au long de votre traitement.

Références

(1) Jean-Michel Mérillon, Bernard Fauconneau, Pierre Waffo Teguo, Laurence Barrier, Joseph Vercauteren et François Huguet. « Antioxydant activity of the stilbene astringin, newly extracted from Vitis vinifera cell cultures ». Clinical chemistry, vol 43, n°6,1997.
(2) Bin Zhao, Clifford A.Hall and al. « Composition and antioxydant activity of raisin extracts obtained from various solvents ». Food Chemistry, vol 108, 2008, p 511-518.
(3) Jennifer Burns, Takao Yokota Hiroshi Ashihara, Michael E.J. Lean, Alan Crozier. « Plants foods and herbal sources of resveratrol ». J. Agric. Food chem, vol.50, 2002.
(4) Thomas Walle, Faye Hsieh, Mark H. DeLegge, John E. Oatis, Jr. and Kristina Walle. « High absorption but very low bioavailability of oral resveratrol in humans ». Drug metabolism and disposition, vol 32, n°12, 2004.
(5) Vitaglione Paola and al. « Bioavailability of trans-resveratrol from red wine in humans ». Molecular nutrition & Food research, vol 49, n°5, 2005, p:495-504.

(6) Leila Belguendouz, Lucie Fremont and Alain Linard. « Resveratrol inhibits metal ion dependent and independent peroxidation of porcine low-density lipoproteins ». Biochemical pharmacology, vol 53. 1997, p: 1347-1355.
(7) Konrad T and al. « Small molecule activators of sirtuins extend saccharomyces cerevisiae lifespan ». Nature, vol.425, 2003, p.191-196.
(8) David A. Sinclair and al. « Resveratrol delays age-related deterioration and mimics transcriptional aspects of dietary restriction without extending life span ». Cell Metabolism, vol.8, 2008, p.157-168.
(9) Saravanan S. Karuppagounder and al. « Dietary supplementation with resveratrol reduces plaque pathology in a transgenic model of Alzheimer’s disease». Neurochemistry International, 2008.

(10) Cecil R. Pace-Asciak, Susan Hahn, Eleftherios P. Diamandis, George Soleas, David M. Goldberg. « The red wine phenolics trans-resveratrol and quercetin block human platelet aggregation and eicosanoid synthesis: Implication for protection against coronary heart disease ». Clinica Chimica Acta, vol.235, 1995, p.207-219.
(11) Wu Y, Jia LL, Zheng YN, Xu XG, Luo YJ, Wang B and al. « Resveratrate protects human skin from damage due to repetitive ultraviolet irradiation ». Journal of European Academy of Dermatology and Venereology JEADV 2012, janv 5.
(12) Lee JS and al. « Negative regulation of stress induced matrix metalloproteinase-9 by Sirt1 in skin tissue ». Exp Dermatol.2010;19:1060-1066.
(13) De Santi C, Pietrabissa A, Mosca F Pacifici. « Glucuronidation of resveratrol, a natural product present in grape and wine, in the human liver ». Xenobiotica, vol 30, 2000, p.1047-1054.