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Traitements naturels de l’anémie

Une anémie peut conduire à diverses complications en l’absence d’une prise en charge. Il en est le cas d’un dysfonctionnement au niveau des organes ou d’une aggravation de certaines pathologies existantes.

anémie
Un régime alimentaire riche en nutriments est essentiel en cas d’anémie

Un bon nombre de remèdes sont connus pour soigner une baisse anormale du taux d’hémoglobine. Dans tous les cas, le traitement doit tenir compte du facteur causal. Ce dossier présente les différents soins naturels qui peuvent être adoptés. Ces derniers ne remplacent pas toutefois un avis médical.

Veuillez noter cependant qu’aucune donnée scientifique a confirmé l’efficacité des remèdes naturels contre l’anémie. Il s’agit de brefs résumés d’études scientifiques qui parlent des effets des molécules naturelles sur cette maladie. Seul un médecin peut déterminer le type de traitement efficace et vous conseiller.

Quelle est la nécessité d’une alimentation saine et suffisante ?

On ne cesse de recommander une bonne alimentation pour rester en bonne santé et éviter la survenue d’une anémie. Privilégier les meilleures sources de fer ainsi que de vitamines B9 et B12 est à cet effet nécessaire.

Parmi les aliments renfermant une importante quantité du minéral, il y a notamment le chocolat noir, les produits laitiers et les œufs. Les haricots blancs, les lentilles ainsi que les céréales et les graines de courges en constituent aussi de bonne source. (1) Les fruits secs, dont les abricots, renferment également suffisamment de fer pour couvrir les besoins journaliers en cet oligo-élément.

On retrouve la vitamine B9 dans les légumineuses, le soja, les graines de tournesol et les noix. Les légumes verts comme les épinards, les choux, les laitues et les asperges en sont aussi de grandes teneurs. (2)

Pour ce qui est de la vitamine B12, on peut la puiser dans les aliments comme les produits laitiers et les œufs.

Faut-il prendre des suppléments de fer ?

En cas d’anémie ferriprive ou due à une carence en fer, le traitement est la thérapie martiale. Celle-ci consiste en l’administration de fer sous forme chélatée par voie orale. Elle peut se faire par injection intramusculaire dans des cas particuliers. (3) Le dosage quotidien préconisé est de 150 à 200 mg.

Associer la prise du complément alimentaire à du jus de citron ou d’orange permet d’améliorer l’absorption de l’oligo-élément. Un supplément de vitamine C présente la même efficacité. À l’inverse, la consommation de thé et de café peut entraver son assimilation.

Les suppléments de vitamine A peuvent-ils aider ?

Lors d’études menées auprès d’enfants anémiques d’âge scolaire, il a été observé que la vitamine A présentait un certain bienfait. Les groupes ayant été soumis à cette vitamine ont vu s’améliorer leur taux d’hémoglobine et leurs indices de fer (4). Les résultats semblent, en outre, plus satisfaisants en cas d’association des compléments vitaminiques à des suppléments de fer (5). L’effet de ce supplément vitaminique reste encore à confirmer dans d’autres études cliniques.

Pourquoi prendre des suppléments de multivitamines ?

Selon une revue scientifique (6), certaines vitamines sont associées au développement d’une anémie nutritionnelle. Ceci s’explique par les diverses actions qu’elles exercent sur l’indice de fer et l’absorption de celui-ci par l’organisme. Parmi ces vitamines, il y a la vitamine A qui peut améliorer la concentration en hémoglobine et l’indice de fer. La vitamine C, elle, est connue comme pouvant favoriser l’absorption de l’oligo-élément contenu dans l’alimentation par l’organisme. La riboflavine améliore la réponse hématologique au fer. Une carence en vitamines B9 et B12 constitue la principale cause d’anémies mégaloblastiques. Tandis qu’une déficience en vitamine B6 peut être à l’origine d’une anémie sidéroblastique. L’effet de ces compléments alimentaires doit être encore mis en évidence dans d’autres essais cliniques.

Quand effectuer une transfusion de sang ?

Dans les cas d’urgence, il faut traiter le manque de sang par transfusion sanguine (7). C’est notamment le cas lors d’un grave accident, d’une coupure ou d’une blessure conduisant à une importante perte de sang.

Des transfusions sanguines périodiques sont également dans les cas de thalassémie. Le but est de maintenir le taux d’hémoglobine à un certain niveau.

Ce genre d’intervention ne doit être effectué que par un spécialiste.

Qu’en est-il de la corticothérapie et des interventions chirurgicales ?

Dans les cas d’anémies hémolytiques acquises et auto-immunes, les traitements médicaux préconisés sont souvent des corticothérapies. (8)

Dans les formes graves de réduction du niveau d’hémoglobine, une transplantation de moelle peut être nécessaire. C’est notamment le cas lors d’une thalassémie majeure, d’une drépanocytose ou d’une aplasie médullaire (9).

Certains spécialistes recommandent la splénectomie (ou une ablation de la rate) pour la prise en charge d’anémie hémolytique, causée par une splénomégalie et une thalassémie.

Seul un médecin est habilité à traiter correctement ce problème de santé. Donc, n’hésitez pas à demander un avis médical. Cet article est juste à titre informatif.

Références

(1) « Dossier : Fichier canadien sur les éléments nutritifs.» Santé Canada, 2001.
(2) Desaulniers M. et al. « Table de composition des aliments. » Département de Nutrition, Univ Montréal, 2003.
(3) Lopez A, et al, «Anémie ferriprive», Lancet, 2016.
(4) Al-Mekhlafi H.et al. «Effet de la supplémentation en vitamine A sur l’indice de statut en fer et l’anémie ferriprive – Un essai contrôlé randomisé.» Nutriments. 2014.
(5) Mwanri L. et al. «Les suppléments de vitamine A améliorent l’anémie et la croissance des enfants anémiques en Tanzanie.» J Nut. 2000.
(6) Fishman SM. et al. «Le rôle des vitamines dans la prévention et le contrôle de l’anémie.» Santé publique Nutr. 2000.
(7) Goodnough LT, et al. «Concepts de transfusion sanguine chez l’adulte», Lancet, 2013.
(8) « L’anémie hémolytique auto-immune. », Encyclopédie Orphanet grand public.
(9) Haute Autorité de Santé, « Aplasies médullaires, protocole national de diagnostic et de soins pour une maladie rare. », Guide maladie chronique – Protocole national de diagnostic et de soins, 2009.