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N-acétylcystéine (NAC)

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La N-acétylcystéine, c’est quoi exactement ? Quels sont ses bienfaits santé ? Existe t-il des effets secondaires liés à sa prise ? À quelle dose la prendre ? Découvrez dans ce dossier ce que disent les scientifiques à propos de ses qualités thérapeutiques. Ce simple résumé d’études ne remplacent pas la prescription d’un professionnel de santé.

 

Acide aminé précurseur de glutathion

Reconnue par l’OMS comme médicament essentiel (1) et supplément à l’alimentation humaine, la N-acétylcystéine est une molécule aux bienfaits multiples. Ce corps résultant de la transformation de la cystéine est surtout célèbre pour son activité antioxydante. En effet, il est à la fois capable d’encourager la production de glutathion (un pseudotripeptide formé par la condensation de trois acides aminés, dont la cystéine, l’acide glutamique et la glycine, connu pour ses pouvoirs antioxydant et oxydoréducteur) et d’inhiber l’activité des radicaux oxygénés libres.

Son domaine d’utilisation dans l’univers médical est très vaste. D’un côté, c’est un agent mucolytique idéal pour désencombrer les voies respiratoires. D’un autre, c’est un détoxifiant en cas de surdosage en acétaminophène (paracétamol) ou d’intoxication aux produits de contraste iodé. Les lignes ci-après dévoilent ses autres bienfaits santé.

Présentation de la N-acétylcystéine

Structure physique et chimique

n-acétylcystéine
La N-acétylcystéine comprend un groupe acétyle à effet expectorant

La N-acétylcystéine, abrégée NAC ou acétylcystéine, est un dérivé synthétique d’acide aminé, de la cystéine comme il a été précédemment dit. Ce composé organique est un thiol, comprenant dans sa structure un groupe sulfhydryle –SH (un analogue à la fonction hydroxyle –OH des molécules d’alcool, mais dont le O, oxygène, est remplacé par un S, soufre). C’est ce groupe qui lui confère des propriétés antioxydantes.

Par ailleurs, un groupe acétyle (groupement acyle de l’acide acétique) est également présent dans sa structure chimique. Attachée à un atome d’azote, cette fonction est capable de casser les ponts disulfures des sécrétions visqueuses des muqueuses. C’est-à-dire, ce groupement lui offre la faculté de liquéfier le mucus épais, à la manière d’un agent mucolytique.

Physiquement, ce composé est disponible sous forme de poudre blanchâtre à jaune très claire, soluble dans l’eau et l’alcool. Par contre, il est insoluble dans l’éther et le chloroforme. (2)

Sa formule chimique est C5 H9 NO3 S et sa masse molaire 163,195 g/mol.

Sources et synthèse

Aucun des produits alimentaires, qu’ils soient d’origine animale ou végétale, que nous consommons au quotidien fournit de l’acétylcystéine. Seule la cystéine est apportée par les aliments. Ses plus grandes sources sont le soja, la viande de bœuf, les graines de tournesol et l’avoine.

L’acétylcystéine est, en effet, issue de l’acétylation de la L-cystéine. Il s’agit d’une réaction qui consiste en l’ajout d’un groupement acétyle – COCH3 à cet acide aminé. Cette modification peut se faire naturellement dans l’organisme grâce à l’intervention d’enzymes spécifiques, dites acétyltransférases. Cette réaction est une modification post-traductionnelle que subissent couramment la plupart des protéines.

L’acétylation de la L-cystéine peut se faire aussi synthétiquement, notamment lors de la fabrication d’un complément alimentaire à base de cette molécule. Celle-ci a l’avantage d’être plus facile à absorber par l’organisme.

Métabolisme et excrétion

La N-acétylcystéine est essentiellement métabolisée dans le foie par l’enzyme CYP450 (cytochrome P450). À titre de rappel, c’est un groupe d’hémoprotéines qui intervient dans la biotransformation de certaines substances ingérées par l’organisme, afin de les rendre actifs ou inactifs. Il y a, par exemple, les médicaments, les toxines ou encore les drogues.

Une fois l’acétylcystéine métabolisée, près de 70 % environ de ses métabolites interviennent dans différents processus biologiques de l’organisme. Les 22 à 30 % restants sont éliminés par les urines. La demi-vie de cette molécule est de 5,6 heures chez l’adulte, contre 11 heures pour le nouveau-né.

Rôles biologiques

Synthèse de glutathion

L’acétylcystéine est un précurseur indirect du glutathion, en augmentant le taux de L-cystéine dans l’organisme. Suite à une réaction de désacétylation, le groupe acétyle de ce composé est éliminé et l’on obtient de la cystéine. Or, cet acide aminé est responsable de la synthèse de glutathion. En fait, cet antioxydant naturel est issu de la condensation de cystéine, de glycine et d’acide glutamique. Ses rôles consistent, d’une part, à maintenir le potentiel d’oxydo-réduction du cystoplasme de la cellule grâce à ses deux formes oxydées (S–S) et réduites (SH). D’autre part, il favorise l’élimination des composés réactifs de l’oxygène.

Donc, la présence de la N-acétylcystéine est indispensable pour la synthèse de glutathion. (3)

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Synthèse de glutathion à partir de la N-acétylcystéine

Synthèse de cystine

De plus, ce composé entre indirectement dans la synthèse de la cystine. C’est en fait un composé organique issu de l’association de deux monomères de la L-cystéine. Son rôle est de favoriser la cicatrisation et le développement des phanères (cheveux, poils, ongles, …), lorsqu’il est combiné à la vitamine B6. (4)

Par ailleurs, il est connu que l’acétylcystéine agit comme un anti-inflammatoire, en freinant l’activité et la synthèse de certains médiateurs pro-inflammatoires, tels que les cytokines et le NF-κB. (5)

Quels sont les bienfaits santé de la N-acétylcystéine ?

Cette molécule présente t-elle une efficacité contre la bronchite chronique ?

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La N-acétylcystéine est prescrite pour traiter la bronchite chronique

La majorité des études menées sur ce dérivé d’acide aminé s’est surtout concentrée sur son action mucolytique. Nombreux scientifiques ont mis en évidence son efficacité contre les pathologies des voies respiratoires et pulmonaires, dont la bronchite ; en fluidifiant les sécrétions des bronches et améliorant la respiration.

– Est-elle capable de soulager les symptômes de la bronchite ?

L’une des publications intéressantes à ce sujet est cette méta-analyse, qui a regroupé des expériences notables – à double insu avec contrôle placebo – réalisées entre les années 1980 et 1995. Parmi les 21 essais cliniques effectués durant cette période, 8 d’entre eux ont parlé de l’efficacité d’une dose moyenne de 600 mg par jour d’acétylcystéine pour traiter la bronchite chronique, avec exacerbation des symptômes. La durée moyenne du traitement a été de 5-6 mois.

Donc, les auteurs de cette revue ont souligné que l’usage de la N-acétylcystéine sur plusieurs mois chez les patients souffrant de maladies pulmonaires a permis de réduire significativement les symptômes, et les dépenses liées à la santé par la même occasion. (6)

En Europe, la prescription de cette molécule pour le traitement de la bronchite chronique est déjà courante.

– A-t-elle des actions contre la grippe ?

D’autre part, l’acétylcystéine semblerait aussi avoir la capacité à traiter la grippe. Toutefois, cette qualité n’est pas certaine, car une seule publication en a parlé. À vrai dire, il n’y avait pas d’autres études scientifiques réalisées, après celle de De Flora S. et son équipe en 1997.

– S’agit-il d’un stimulant de l’immunité ?

En se basant sur le fait que cette substance est capable de dégager les voies respiratoires et est un précurseur du glutathion, ces scientifiques l’ont utilisé chez des volontaires infectés de virus Influenza pour voir son effet.

Le groupe testé comprenait 262 sujets, dont 78 % d’entre eux étaient âgés de 65 ans en moyenne. Ces derniers présentaient des symptômes épisodiques d’une grippe. Pendant cette expérience randomisée à double insu, les patients ont reçu pendant 6 mois, soit des placebos, soit un comprimé de 600 mg d’acétylcystéine à raison de 2 fois par jour.

Les observateurs ont constaté que cette molécule a pu atténuer de manière significative les signes de la grippe en boostant l’immunité des patients. Mais par contre, elle n’a pas été apte à prévenir cette maladie.

Donc, les scientifiques ont conclu que sa prise est très recommandée aux sujets à risque, notamment les personnes âgées (7). Plus d’essais cliniques de plus grande envergure demeurent toutefois essentiels avant de pouvoir confirmer cette action immunomodulateur. Les quelques expériences menées sur cette molécule ne suffisent pas pour conclure sur quoi que ce soit.

Cette molécule peut-elle protéger le foie en cas d’empoisonnement à l’acétaminophène ?

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La N-acétylcysteine peut protéger le foie en cas d’empoisonnement au paracétamol

Un usage très connu de l’acétylcystéine est de détoxifier le foie en cas d’empoisonnement lié au surdosage d’acétaminophène ou paracétamol. Ce genre d’intoxication est très fréquent, surtout chez les enfants. Les autorités sanitaires sont d’accord sur le fait d’utiliser cette molécule sous forme de comprimé ou bien de solution injectable pour lutter contre les effets de cet analgésique et protéger le foie d’une lésion irréversible.

– Quels sont ses effets protecteurs hépatiques ?

En tenant compte de cette qualité, des scientifiques ont essayé de vérifier les véritables actions de ce dérivé d’acide aminé chez des enfants intoxiqués à l’acétaminophène. D’après les auteurs de cette étude, l’acétylcystéine agit de différentes manières pour détoxifier l’organisme en cas d’empoisonnement au paracétamol. Tout d’abord, elle stimule la synthèse de glutathion qui protège les cellules hépatiques. Elle inhibe ensuite l’action de cette substance hépatotoxique, et encourage son excrétion.

Afin de protéger le foie et rétablir son fonctionnement, la prise de cette substance par voie orale doit se faire dans les 20 heures qui suivent l’intoxication, et en moins de 72 heures pour les solutions injectables (8). L’effet protecteur de cette molécule vis-a-vis du foie est particulièrement intéressant, mais il ne nous est pas possible de confirmer sa véritable efficacité. L’injection de cette substance doit être réalisée uniquement par un professionnel de santé.

Est-elle efficace contre le syndrome des ovaires polykystiques ?

Certaines publications scientifiques ont aussi rapporté les bienfaits que peut offrir ce dérivé de la cystéine aux femmes qui développent un syndrome des ovaires polykystiques (SOPK). Cette pathologie liée à la perturbation des glandes endocrines est l’un des principaux facteurs de risque d’infécondité et concerne 5 à 10 % des femmes en âge de procréation. Souvent, elle est à l’origine de l’absence d’ovulation et des complications de la gestation, (menace d’accouchement, pression artérielle élevée, diabète gestationnelle, …). Comme cet effet contre le SOPK n’a été démontré que dans très peu d’études, il nous faut d’autres preuves scientifiques avant de conclure sur quoi que ce soit. Cette propriété médicinale doit être encore mise en évidence dans des études de plus grande envergure avant de pouvoir la confirmer.

– Synergie positive avec le citrate de clomiphène

Au cours de l’étude suivante, des scientifiques ont essayé d’évaluer l’effet de l’acétylcystéine en cas de SOPK, en le combinant avec du citrate de clomiphène (CC). C’est en fait un médicament généralement prescrit pour traiter cette pathologie. Les 150 femmes soumises à l’expérimentation (âgées de 18 à 39 ans) ont été départagées au hasard en deux groupes. Elles ont reçu soit 1,2 g de NAC avec 100 mg de CC, soit des placebos, pendant 5 jours à compter du troisième jour de leur cycle menstruel.

– Augmentation du taux de fertilité

Les résultats de cet essai ont montré une augmentation du taux d’ovulation chez les femmes souffrant de SOPK, qui ont résisté au citrate de clomiphène. Aucun cas de syndrome d’hyperstimulation ovarienne, ni d’effets secondaires, n’a été rapporté. La N-acétylcystéine a pu désépaissir le mucus au niveau des kystes qui se sont développés sur les ovaires.

C’est grâce à la propriété mucolytique de cette molécule. Ces kystes sont, en réalité, des restes de follicules ovariens qui n’ont pas pu parvenir à libérer des ovules (9). Il est encore tôt toutefois pour conclure sur la capacité de cette molécule à améliorer la fertilité chez la femme. Des études complémentaires sont nécessaires pour vérifier et confirmer ses véritables actions.

Protège-t-elle les femmes enceintes contre l’accouchement prématuré ?

femme enceinte
La N-acétylcystéine protège contre l’accouchement prématuré et la malformation du foetus

Chez la femme en gestation, la N-acétylcystéine peut protéger contre l’accouchement prématuré et les malformations du fœtus dus à des vaginoses bactériennes. Or, sans prise en charge sérieuse, ces pathologies peuvent affecter gravement les trompes de fallope et l’utérus. Ce qui est très néfaste pour le développement de l’enfant.

– Protection contre les effets des vaginoses ?

Dans cette étude randomisée avec contrôle placebo, des femmes prégnantes de 16 à 18 semaines, ayant eu déjà auparavant des problèmes d’accouchement prématuré liés à des infections vaginales ont été traitées pendant une semaine avec du métronidazole. Ensuite, elles ont reçu chaque jour jusqu’au terme de leur grossesse 0,6 g d’acétylcystéine et de progestérone, ou seulement des placebos.

Les contrôles effectués régulièrement ont révélé que les femmes qui ont pris cette substance ont présenté des risques relativement réduits de contracter à nouveau des infections. En plus, le taux de naissance du groupe s’est nettement amélioré. Par ailleurs, elles ont pu accoucher normalement, sans contaminer les nouveaux-nés (10). Des études complémentaires restent toutefois nécessaires pour confirmer cette action contre les vaginoses. Les quelques observations menées sur cette molécule ne sont pas suffisantes pour conclure sur cet effet.

Agit-elle contre les troubles psychiatriques ?

La N-acétylcystéine a fait aussi ses preuves en psychiatrie, en améliorant les symptômes d’un groupe de personnes souffrant de dépression et de trouble bipolaire. Les scientifiques ont eu l’idée de recourir à cette molécule du fait de sa propriété stimulatrice de glutathion. En effet, ces troubles psychiatriques se compliquent par l’épuisement de cet antioxydant naturel.

– Une efficacité contre les troubles bipolaires ?

Au cours de cet essai clinique, 75 sujets développant un trouble bipolaire ont pris 1 g de NAC à raison de 2 fois par jour, en complément à leurs traitements habituels pendant 24 semaines. Les résultats des contrôles réalisés, tels que l’Échelle de Dépression de Montgomery et Asberg, ont dévoilé une amélioration remarquable des symptômes. Juste pour information, ce test permet d’apprécier la sévérité de la dépression chez les sujets qui ont ces troubles psychiatriques. Il s’utilise également pour évaluer la gravité des signes de la maladie (11). Par manque d’études cliniques, il est encore trop tôt pour confirmer cette efficacité contre les troubles bipolaires. Il nous d’autres preuves scientifiques plus solides avant d’émettre une conclusion.

Est-elle dotée d’un effet anticancéreux ?

schéma cancer du côlon
La N-acétylcystéine prévient le développement d’un cancer du côlon

Certaines revues scientifiques ont aussi mentionné dans leurs grandes lignes les propriétés anticancéreuses de l’acétylcystéine. En 1999, un groupe de chercheurs ayant utilisé cette molécule chez des patients avec des antécédents de polypes adénomateux du côlon a remarqué que sa prise constitue une mesure de prévention efficace contre le développement d’un cancer du côlon. Les personnes, qui ont reçu 800 mg par jour de NAC, présentaient un indice de prolifération de cellules cancéreuses très bas par rapport à celles qui ont pris des placebos (12). Les résultats de cette étude ont été particulièrement encourageants, mais il n’est pas possible pour le moment de conclure sur l’effet anticancéreux de cette molécule par manque de preuves.

– Un effet préventif contre le cancer du poumon ?

Des résultats similaires ont été remarqués chez un échantillon d’individus fumeurs, avec des risques élevés de développer un cancer du poumon. Cette publication a démontré qu’à une dose de 1 200 mg par jour – partagée en deux prises –, la N-acétylcystéine a pu protéger l’organe respiratoire des méfaits du tabac, en empêchant la formation d’adduits à l’ADN. En réalité, ces adduits sont issus de la fixation d’espèces chimiques au niveau d’un site nucléophile de l’ADN. Ce qui entraine un dérèglement de l’expression des gènes, voire favoriser une carcinogenèse (13). D’autres études de plus grande envergure sont essentielles avant de confirmer cet effet préventif contre le cancer du poumon. Le manque d’essais cliniques ne nous permet pas de conclure sur quoi que ce soit.

N-acétylcystéine : Existe-t-il des effets secondaires liés à son utilisation ?

– Effets indésirables souvent rencontrés

Le respect des doses d’acétylcystéine prescrites par le médecin, spécialiste ou le fabricant de complément alimentaire est impératif. Certaines études scientifiques ont, en effet, rapporté qu’à des quantités élevées, prises sur le court ou le long terme, cette substance a occasionné de sérieux effets secondaires selon sa forme galénique. Les formes à inhaler, pour dégager les voies respiratoires, ont par exemple causé chez certains sujets des nausées, des vomissements, des problèmes de respiration, un essoufflement, une anaphylaxie ou encore de la bronchoconstriction. Les crèmes à appliquer localement ont conduit à des éruptions cutanées, démangeaisons et urticaires. (14)

– Danger en cas de prise d’alcool

Il faut aussi noter que, bien que ce dérivé d’acide aminé puisse protéger le foie contre les effets destructeurs des substances médicamenteuses, chimiques et alcooliques ; sa prise est à éviter après l’absorption d’alcool. Une publication a rapporté que l’acétylcystéine, administrée en moins de 4 heures, après l’ingestion de boissons alcooliques a aggravé les lésions hépatiques, chez des souris de laboratoires. (15)

Bien choisir son N-acétylcystéine

La N-acétylcystéine est proposée sous différentes formes galéniques sur le marché, à choisir en fonction de la maladie à traiter.

– Pour dégager les voies respiratoires et traiter les maladies pulmonaires, mieux vaut recourir aux solutions à inhaler, à compléter ou non avec des comprimés.
– Pour une supplémentation à l’alimentation ou traiter différentes maladies pulmonaires (bronchites, pneumonie, fibrose kistique, troubles du système nerveux, …), les comprimés, gélules et capsules sont plus efficaces.
– En cas d’intoxication à l’acétaminophène, il est préférable d’opter pour les solutions injectables. Ces dernières sont disponibles dans l’organisme plus rapidement.

N-acétylcystéine : Quelle est la posologie efficace ?

Le dosage d’acétylcystéine en gélules à prendre chaque jour est compris entre 600 et 1 500 mg, à partager en 2 ou 3 prises.

Cette molécule est contre-indiquée aux personnes ayant des problèmes de cystinurie (anomalie sur le transport d’acides aminés entrainant des calculs rénaux) et d’allergie à cette substance, aux femmes qui allaitent et enceintes. En outre, sa prise est aussi déconseillée lors d’un choc septique.

L’acétylcystéine risque d’interagir avec certains médicaments dédiés au traitement de l’épilepsie, à l’instar de la Carbamazépine, en diminuant leur action. Pour prévenir les effets secondaires, renseignez-vous auprès d’un professionnel de santé avant de débuter un traitement. Veuillez par ailleurs ne suivre que les prescriptions de votre médecin pour les dosages. Attention, vous ne devez pas prendre de suppléments sans supervision médicale.

Références

(1) Organisation Mondiale de la Santé, « Liste modèle des médicaments essentiels », 18ème liste, avril 2013.
(2) Bowling AC et al. « Altération de la fonction mitochondriale dans le cerveau des primates en fonction de l’âge ». J Neurochem 1993; 60 (5): 1964-1967.
(3) Informations sur le produit Acetadote injection concentrée. Services de commerce électronique TGA. Phebra Pty Ltd, janvier 2013.
(4) Dodd S et l. « N-acétylcystéine pour la thérapie antioxydante: Pharmacologie et utilité clinique ». Opinion d’expert sur la thérapie biologique, 8 (12): 1955-1962.
(5) Berk M et al. « La promesse de la N-acétylcystéine en neuropsychiatrie ». Trends in pharmacological Sciences, 34 (3): 167-77.
(6) Grandjean EM et al. « Efficacité de la N-acétylcystéine orale à long terme dans les bronchopulmonaires chroniques: méta-analyse d’essais cliniques publiés à double insu et contrôlés par placebo ». Clin Ther, 2002 février; 22 (2): 209-21.
(7) De Flora S et al. « Atténuation de la symptomatologie de type grippal et amélioration de l’immunité à médiation cellulaire avec un traitement à long terme par la N-acétylcystéine ». Eur Respir J. 1997 juil. 10 (7): 1535-1541.
(8) Marzullo L. « Amélioration du traitement par la N-acétylcystéine pour le traitement de la toxicité aiguë de l’acétaminophène chez les enfants ». Curr Opin Pediatr, 2005 Avr; 17 (2): 239-45.
(9) Rizk AY et al. « La N-acétyl-cystéine est un nouvel adjuvant pour les patients résistants au citrate de clomifène atteints du syndrome des ovaires polykystiques ». Fertil Steril, février 2005; 83 (2): 367-70.
(10) Shahin AY et al. « Effet de la N-acétyl-cystéine par voie orale sur le travail prénatal récurrent suite au traitement d’une vaginose bactérienne ». Int J Gynaecol Obstet, 2009 janvier; 104 (1): 44-8.
(11) Berk M et al. « N-acétyl cystéine pour les symptômes dépressifs dans le trouble bipolaire – un essai contrôlé par placebo en double aveugle et randomisé ». Biol Psychiatry, 15 septembre 2008; 64 (6): 468-75.
(12) Estensen RD et al. « Suppression par la N-acétylcystéine de l’index de prolifération dans le côlon de patients présentant des polypes coliques adénomateux antérieurs ». Cancer Letr, 1er décembre 1999; 147 (1-2): 109-14.
(13) Besaratinia A et al. « Effets de l’administration orale de N-acétyl-L-cystéine: une étude multi-biomarqueurs chez les fumeurs ». Cancer Epidemiol Biomarkers Prev, 2002 février; 11 (2): 167-75.
(14) Notice d’accompagnement Acetadote, FDA. Août 2013.
(15) Wang AL et al. «Un double effet de la N-acétylcystéine sur les lésions hépatiques aiguës induites par l’éthanol chez la souris». Hepatology Research, 34 (3): 199-206.